L’Ermitage

Jean Daladier architecte
1984
Saint-Julien-du-Sault (89)
Propriété classée au titre des Monuments Historiques

132 m²
Terrain : 99 228m²
3 chambres
2 salles de bain

Description

Une maison expérimentale en pleine forêt

Cette maison fait partie d’un ensemble remarquable de quatre maisons expérimentales construites entre 1968 et 1982 par l’architecte Jean Daladier. Situées près de Sens à 1h30 de Paris, ces maisons à la géométrie complexe et novatrice s’inscrivent au cœur d’un environnement naturel préservé.

Distincte des trois autres maisons par sa forme et sa finalité, l’Ermitage n’est pas un prototype de structures modulaires pour réalisations de grande ampleur, mais une maison d’habitation réalisée pour le propre usage de Jean Daladier.

La maison développe une surface de 132 m2. Le rez-de-chaussée accueille une entrée, une grande cuisine – salle à manger, un vaste salon, trois chambres et deux salles de bain, un local de rangement pour vélos et une chaufferie. L’étage abrite une petite « chapelle », espace épuré aux lignes courbes, éclairé par une fenêtre verticale, aménageable en chambre ou espace de détente.

Les maisons sont situées au cœur de la forêt de Saint-Julien à 140 kilomètres de Paris par l’autoroute du Sud, à quelques kilomètres du village médiéval de Saint-Julien-du-Sault.

Architecture et spiritualité

Porté par son engouement pour la contemplation et la spiritualité, l’architecte signe une construction étirée, toute en courbes convexes et concaves, avec un toit déployé comme une voile tendue. Il s’inspire de la chapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp de Le Corbusier, de l’œuvre d’Alvar Aalto ainsi que du monastère de la Grande Chartreuse situé en Isère.

Jean Daladier travaille minutieusement l’aménagement paysager de sa maison qui apparaît enclose dans son jardin et incorporée à la rive d’une pièce d’eau circulaire avec îlot accessible grâce à une passerelle en bois.

Un ensemble expérimental exceptionnel

Conçues comme des prototypes pour des réalisations collectives, ces villas individuelles aux géométries nouvelles répondent à un rêve : celui d’une architecture modulable et extensible à l’infini, respectueuse de la nature et en osmose avec elle, opérant une synthèse entre vie matérielle et spiritualité.

Si les années 1960-1970 sont marquées par un foisonnement des recherches alternatives en architecture, l’emploi du béton pour la réalisation de dômes géodésiques habitables est rare, faisant des maisons Daladier un témoignage exceptionnel de cette architecture élevée au rang de sculpture habitable.

Sur les quatre maisons formant cet ensemble unique, trois sont aujourd’hui proposées à la vente : la maison « Trois Coupoles », la « Géode » et dans le cas d’un achat groupé des trois maisons, l’« Ermitage ». Chacune s’inscrit dans une clairière distincte, au sein d’un bois préservé et riche en biodiversité.

Célébrant l’habitat comme un espace de réinvention permanente, ces maisons, classées Monuments Historiques depuis 2014, cherchent aujourd’hui un acquéreur amoureux d’architecture et de nature, qui saura raviver leur pouvoir de création pour profiter d’un cadre de vie exceptionnel et inspirant.

Jean Daladier : un architecte avant-gardiste

Lorsqu’en 1967 Jean Daladier engage la construction de la maison « Trois Coupoles », il a derrière lui un parcours atypique d’autodidacte nourri d’engagements, de voyages et de rencontres avec les résistants Bernard et Geneviève Anthonioz, l’écrivain André Malraux, la collectionneuse d’art Dominique de Ménil, les comédiens Jean Vilar et Tania Balachova, l’architecte Le Corbusier, les peintres Jean Degottex et Roberto Matta, le musicien Iannis Xenakis.

Parallèlement aux travaux sur des structures nouvelles, Jean Daladier consacre une grande partie de son activité à la sauvegarde et à la réhabilitation d’immeubles parisiens anciens entre la place Maubert et la Seine : quai de la Tournelle, quai de Montebello, rue de bièvre et rue Maître Alber ou encore rue des grands Degrés, des immeubles menacés de démolition dans les années 60 et devenus prestigieux. Pour lui, les deux domaines ne sont nullement dissociés : « pour faire vraiment revivre une maison du XVIe siècle, il n’est pas question de restituer minutieusement ce qui a peut-être existé ; il faut, à partir de ce qui peut être sauvé, susciter un espace équilibré, habitable aujourd’hui par les hommes de notre temps, et qu’ils marqueront à leur tour de leur empreinte. »

Les réflexions avant-gardistes de Jean Daladier sur les notions d’espace et de temps incluaient de nouveaux rapports entre l’architecture, la peinture, l’urbanisme et la musique. De nombreux artistes sont intervenus dans ses maisons expérimentales et plusieurs personnalités artistiques comme les musiciens Iannis Xenakis et Marie-Françoise Bucquet les ont occupées.

Informations complémentaires

Architecte

Jean Daladier

Géolocalisation

Saint-Julien-du-Sault (89)