Description
Une maison expérimentale en pleine forêt
Cette maison fait partie d’un ensemble remarquable de quatre maisons expérimentales construites entre 1968 et 1982 par l’architecte Jean Daladier. Situées près de Sens à 1h30 de Paris, ces maisons à la géométrie complexe et novatrice s’inscrivent au cœur d’un environnement naturel préservé.
La maison « Géode » développe une surface de 203,2 m² sur trois niveaux. Elle se constitue d’un grand dôme géodésique à 32 faces abritant les volumes habités ainsi que des espaces intermédiaires aménagés en jardins suspendus grâce à de grandes jardinières de béton.
Le rez-de-chaussée comporte une chambre indépendante, une salle d’eau, un local technique et un salon d’été complètement ouvert sur le jardin sous un plafond voûté. Un escalier extérieur en ellipse mène au premier étage. Celui-ci accueille la pièce à vivre qui regroupe en un volume unique la salle à manger, la cuisine et le séjour avec cheminée ouvrant sur un jardin suspendu. Deux chambres et une salle de bains complètent ce niveau. Un escalier permet d’accéder au dernier étage qui comprend un ample salon et une terrasse.
Les maisons sont situées au cœur de la forêt de Saint-Julien à 140 kilomètres de Paris par l’autoroute du Sud, à quelques kilomètres du village médiéval de Saint-Julien-du-Sault.
Architecture et nature
Les terrasses, le jardin suspendu, et les grandes baies orientées ouest s’ouvrent sur le paysage, le ciel et la végétation, et créent des variations de lumière qui rythment l’espace intérieur sur la nature. Les passages entre les espaces habités, les espaces semi-couverts et l’extérieur sont remarquablement traités.
Les Maisons Daladier sont animées par un souci permanent d’équilibre et d’harmonie avec la nature.
Si la forme du dôme géodésique renvoie à l’image poétique d’une voûte céleste synthétisée par la main de l’homme, l’étude des polyèdres ouvre pour Daladier une recherche sur les systèmes constructifs innovants, tout à la fois économiques et écologiques, offrant un maximum de volume pour un minimum de structure. Posées sur le sol, les structures autoporteuses de la Trois Coupoles et de la Géode n’ont pas de fondations, en accord avec le parti pris écologique de l’architecte.
Image d’archive, droits réservés.
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L’ossature autoporteuse de la Géode se compose de nervures de béton articulées selon le principe de la triangulation. Cette technique constructive dénuée de murs porteurs permet une grande rapidité de mise en œuvre, une vaste portée autorisant une flexibilité de cloisonnement importante et une économie de matière.
Un ensemble expérimental exceptionnel
Conçues comme des prototypes pour des réalisations collectives, ces villas individuelles aux géométries nouvelles répondent à un rêve : celui d’une architecture modulable et extensible à l’infini, respectueuse de la nature et en osmose avec elle, opérant une synthèse entre vie matérielle et spiritualité.
Si les années 1960-1970 sont marquées par un foisonnement des recherches alternatives en architecture, l’emploi du béton pour la réalisation de dômes géodésiques habitables est rare, faisant des maisons Daladier un témoignage exceptionnel de cette architecture élevée au rang de sculpture habitable.
Sur les quatre maisons formant cet ensemble unique, trois sont aujourd’hui proposées à la vente : la maison « Trois Coupoles », la « Géode » et dans le cas d’un achat groupé des trois maisons, l’« Ermitage ». Chacune s’inscrit dans une clairière distincte, au sein d’un bois préservé et riche en biodiversité.
Célébrant l’habitat comme un espace de réinvention permanente, ces maisons, classées Monuments Historiques depuis 2014, cherchent aujourd’hui un acquéreur amoureux d’architecture et de nature, qui saura raviver leur pouvoir de création pour profiter d’un cadre de vie exceptionnel et inspirant.
Jean Daladier : un architecte avant-gardiste
Lorsqu’en 1967 Jean Daladier engage la construction de la maison « Trois coupoles », il a derrière lui un parcours atypique d’autodidacte nourri d’engagements, de voyages et de rencontres avec les résistants Bernard et Geneviève Anthonioz, l’écrivain André Malraux, la collectionneuse d’art Dominique de Ménil, les comédiens Jean Vilar et Tania Balachova, l’architecte Le Corbusier, les peintres Jean Degottex et Roberto Matta, le musicien Iannis Xenakis.
Parallèlement aux travaux sur des structures nouvelles, Jean Daladier consacre une grande partie de son activité à la sauvegarde et à la réhabilitation d’immeubles parisiens anciens entre la place Maubert et la Seine : quai de la Tournelle, quai de Montebello, rue de bièvre et rue Maître Alber ou encore rue des grands Degrés, des immeubles menacés de démolition dans les années 60 et devenus prestigieux. Pour lui, les deux domaines ne sont nullement dissociés : « pour faire vraiment revivre une maison du XVIe siècle, il n’est pas question de restituer minutieusement ce qui a peut-être existé ; il faut, à partir de ce qui peut être sauvé, susciter un espace équilibré, habitable aujourd’hui par les hommes de notre temps, et qu’ils marqueront à leur tour de leur empreinte. »
Les réflexions avant-gardistes de Jean Daladier sur les notions d’espace et de temps incluaient de nouveaux rapports entre l’architecture, la peinture, l’urbanisme et la musique. De nombreux artistes sont intervenus dans ses maisons expérimentales et plusieurs personnalités artistiques comme les musiciens Iannis Xenakis et Marie-Françoise Bucquet les ont occupées.