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Aurélie Pétrel à l’Unité d’Habitation de Firminy

By 10 avril 2025No Comments

En mars dernier s’achevait la grande monographie consacrée au travail de l’artiste photographe Aurélie Pétrel, qui intègre une série inspirée par l’oeuvre de Le Corbusier.

© Galerie Ceysson & Bénétière – ADAGP 2025

Débutée à Saint-Etienne dans la Galerie Ceysson & Bénétière, la monographie consacrée à Aurélie Pétrel s’est poursuivie jusqu’au 23 mars dans les espaces de l’Unité d’Habitation de Firminy. Une série éponyme concrétise le travail imaginé par l’artiste lors d’une résidence effectuée en 2024 à l’Unité d’Habitation. Avec cette sélection, l’artiste prolonge le dialogue qu’elle avait initié au début des années 2010 via sa série Chartes d’Athènes.

La production photographique est travaillée de manière originale par l’artiste. Les photos sont imprimées sur des planches de hêtre apprêtées en blanc. Leur texture et leurs nervures, soigneusement conservées, produisent par transparence un effet de ressemblance troublant avec la texture du béton. 

© Galerie Ceysson & Bénétière – ADAGP 2025

Cette technique incarne la subtilité du travail d’Aurélie Pétrel. Son travail rend les frontières entre l’œuvre, son cadre et son lieu d’exposition plus poreuses, et la création artistique devient alors totale. En proposant d’autres supports de monstration, “elle subvertit les conventions qui veulent que, pour percevoir convenablement l’image, le support de la photographie soit un papier, de préférence rectangulaire, lisse et blanc” (Dylan Caruso) et s’approprie un nouvel espace artistique. Avec Unité d’habitation, elle établit un dialogue entre ses photographies, leur support d’impression (le bois) et le lieu dans lequel elles s’ancrent, recréant un lien presque irréel entre le passé et le présent dans l’Unité de Firminy. 

© Galerie Ceysson & Bénétière – ADAGP 2025

Aurélie Pétrel 

Aurélie Pétrel est une artiste contemporaine qui travaille à Paris et Saint-Etienne et aborde la pratique photographique comme une réflexion conceptuelle. Elle élabore un processus de création appelé PVL – Prises de vues latentes, qui consiste à développer une image qu’elle caractérise (l’intitulé, la source, la situation, le contexte, l’emplacement et la date) avant de stocker dans “un meuble jachère, en attente d’activation”. Cette activation s’effectue lors de tirages ou d’expositions. Les photographies prennent alors diverses formes et états à travers des installations, des peintures ou des sculptures. Ces différents médiums dépassent ainsi la simple reproduction photographique et transforment ces images en objets.

Camille Buzon