Samedi 22 mars, Architecture de Collection ouvrait les portes de la Maison T, réalisée en 1981 par Georges Adilon. Organisée par notre représentant Thierry Besson, cette visite a rassemblé plus d’une centaine de clients et amis de l’agence, venus découvrir ce lieu exceptionnellement ouvert au public.
© Blaise Adilon
Parmi les partenaires et amis de l’agence ayant répondu à notre invitation, étaient présents notamment Emmelie Adilon, artiste plasticienne et fille de l’architecte, qui a exposé à cette occasion une série d’oeuvres dans les espaces de la maison. De nombreux architectes ont fait le déplacement, notamment les architectes conseils au sein du CAUE 69 et nos amis Bruxellois d’Immoweb.
Emmelie Adilon, Accrochage de Mer Rouge, Mer Morte, Mer Noire et les Méandres de Loire et Allier, 2024-2025, teinture sur organdi
Emmelie Adilon
Une architecture qui marque les mémoires
Toutes les générations étaient représentées lors de cette visite. Celle-ci a attiré de nombreuses personnes ayant évolué au sein de l’architecture de Georges Adilon, notamment d’anciens élèves de l’institution lyonnaise des maristes. Le souvenir d’avoir expérimenté l’espace Adilonien est resté bien vivace, même plusieurs décennies plus tard.
L’intemporalité de sa conception architecturale, ses principes de simplicité, de discrétion, d’ancrage à l’ordre naturel, se vérifient aussi auprès des plus jeunes générations. Les jeunes participants se sont montrés sensibles à la manière dont les œuvres de l’architecte transcendent les limites traditionnelles de l’architecture et de l’art.
Une symbiose entre art et architecture
Précieux témoignage de la pratique singulière de l’artiste-architecte lyonnais, la maison T s’inscrit dans l’histoire de l’architecture-sculpture française et allie conception organique des espaces et formes graphiques.
Le plan et la silhouette extérieure des maisons de Georges Adilon résultent entièrement de leur aménagement intérieur. L’architecte envisage l’ensemble des contraintes d’un projet comme les matériaux de création d’un puzzle à taille humaine dont on assemble les pièces petit à petit.
Emmelie Adilon et Thierry Besson
Sa pratique architecturale est issue de sa pratique artistique et constitue pour lui un lieu d’expression plastique, au même titre que la peinture ou la gravure. On retrouve ainsi dans sa production architecturale les formes ovoïdes qui ponctuent son œuvre graphique. Il compose une architecture réactive à la lumière, à l’image d’un tableau dont les volumes dessinent des ombres mouvantes au fil des heures.
Georges Adilon, Maison T, Façades © Droits réservés
Georges Adilon, sculpteur de lumière
« On oublie complètement que l’architecture est un art et donc que sa fonction est de créer de la beauté »
Georges Adilon
Artiste peintre et plasticien français, Georges Adilon (1928-2009) est l’auteur d’une œuvre foisonnante, marquée par une pratique architecturale tout à fait singulière dans le paysage culturel français : inspirée et guidée par l’art, mais toujours respectueuse de la diversité des usages qu’elle rend possible et de l’environnement dans lequel elle s’inscrit.
En 1964, Adilon rencontre le Père Perrot qui lui confie la réalisation de l’établissement Sainte-Marie Lyon sur la colline de Fourvière, aux portes du vieux Lyon et à la Verpillière. Chaque bâtiment y est appréhendé comme un corps vivant, doué de mouvements et de caractères spécifiques. Les trois sites se caractérisent aussi par un profond respect du bâti préexistant.
Entre 1965 et 1990, l’architecte a émaillé la région lyonnaise d’une trentaine de maisons individuelles. Construire des maisons fonctionnelles où l’espace répond aux différents usages que l’on traverse au fil d’une journée ou des saisons, est le principe d’architecture de Georges Adilon. La lumière et la circulation sont primordiales. En résultent des percées, des fentes dans les murs, des alcôves, des niveaux différents pour des parcours sinueux dans l’espace.
© Architecture de Collection