Description
Modernisme provençal face aux îles d’Or
Cette superbe villa construite à flanc de colline par l’architecte Jean Reitz en 1968 domine un panorama exceptionnel sur la baie du Lavandou. Sa silhouette allie intelligence constructive issue du vernaculaire et pureté graphique des lignes, dans une démarche annonçant la pensée postmoderne.
A flanc de colline, sur un terrain arboré de 1750 m² orienté au sud, cette villa adossée à la pente déploie une surface habitable de 190 m².
L’entrée principale, au niveau intermédiaire, mène à un hall d’entrée donnant sur un patio planté d’arbres et orné d’une fontaine. Il distribue d’un côté un espace de vie entièrement ouvert sur l’horizon et la mer, composé d’un salon en double hauteur avec cheminée sculpturale au dessin organique, d’une salle à manger reliée à une cuisine séparée avec cellier et d’un coin bureau. Ce volume est prolongé à l’extérieur par une terrasse filante panoramique et surplombé par un espace en mezzanine avec chambre, salle d’eau et deux accès indépendants.
De l’autre côté du hall d’entrée et du patio central se trouve la partie nuit, qui accueille trois chambres, une salle de bain, une salle d’eau et des rangements. Chaque chambre s’ouvre directement sur une terrasse filante qui domine la piscine située en contrebas et la vue mer.
Depuis la terrasse, un escalier mène à la terrasse inférieure avec piscine géométrique, douche extérieure et terrasse couverte. Un second escalier descend vers le jardin.
Des combles aménageables et un garage double complètent l’ensemble.
La propriété bénéficie d’un emplacement exceptionnel au Lavandou, face aux îles de Port-Cros, du Levant et de Porquerolles, accessibles en bateau depuis le port. La villa est située dans une résidence sécurisée à proximité de la plage de Cavalière.
Libération des formes
Jean Reitz combine des éléments vernaculaires typiquement méditerranéens à des formes modernistes, inscrivant ainsi l’architecture de la villa dans la philosophie postmoderne du régionalisme critique. Ce courant de pensée questionne certains principes de la modernité, notamment celui de la tabula rasa, et s’inspire au contraire de l’identité architecturale et patrimoniale du lien d’implantation. Le bâti, disséminé en plusieurs volumes qui épousent la pente du terrain, est ici unifié par des toitures en pente douce en tuiles de terre cuite, dont l’aspect traditionnel est dynamisé par de larges découpes obliques. L’emploi de la pierre de Borme intègre l’édifice au patrimoine bâti et à l’histoire locale et dialogue avec le béton blanc et la géométrie affirmée du dessin d’ensemble.
L’architecte apporte également un soin particulier dans le traitement des circulations et espaces extérieurs. Les aménagements paysagers, également en pierre de Bormes, contribuent à inscrire le bâti au cœur de la topographie du site.
Jean Reitz architecte, croquis, sd, droits réservés
Jean Reitz
Né à Briey en 1929, Jean Reitz est formé à l’Ecole régionale d’architecture de Nancy, aux ateliers de Paul La Mache et Michel Folliasson, d’où il sort diplômé en 1960. Il commence à travailler avec son père, André Reitz, dans les années 1950 à Briey. Ils s’associent officiellement en 1958 et cosignent leurs projets jusqu’à la retraite d’André en 1978. Jean Reitz exerce jusqu’en 2000.
Il travaille notamment sur une maison individuelle pour M. P. Giry avec Georges-Henri Pingusson et André Reitz en 1958, et prend la suite de G-H Pingusson sur le projet de complexe scolaire réalisé à Briey en 1961. Il réalise en 1965 la villa Aloha à Fréjus, qui allie inspiration californienne et traitement paysager du lieu.
Infos techniques
Prix : 2 960 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Pleine propriété
Taxe foncière : NC
Raccordement à l’assainissement collectif
Maison construite sur vide sanitaire en béton banché avec charpente en béton
Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr
© Textes & photos Architecture de Collection
CLASSE ENERGIE : C / CLASSE CLIMAT : A