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Maison Bioclimatique 70’s

Jacques Hondelatte, Jean-Claude Duprat et Michel Fagart architectes
1975
Gages-Montrozier (12)

132,46 m²
Terrain privatif : 750 m²
4 chambres + 1 bureau
Garage

Description

Une architecture bioclimatique dans un cadre naturel d’exception

Cette maison prend place dans le lotissement de Roquebrune, alternative innovante au lotissement conventionnel, réalisé entre 1972 et 1975 par l’architecte Jacques Hondelatte et ses associés Jean-Claude Duprat et Michel Fagart.

Au sein d’un terrain privatif paysager de 736 m², la maison développe une surface habitable de 132 m² répartie sur 4 niveaux.

Les pièces de vie s’organisent sur un demi-niveau. Elles intègrent une cuisine ouverte équipée refaite en 2024, un salon et un espace salle à manger en double hauteur. L’ensemble est baigné de lumière grâce à de grandes baies vitrées géométriques donnant sur le massif forestier des Palanges. Cet espace est complété par un bureau pouvant faire office de chambre et une salle de bain avec wc séparés.

Le niveau supérieur, desservi par un escalier hélicoïdal en bois et métal au design typique des années 1970, abrite trois chambres avec rangements, des wc séparés et une salle d’eau.

Au sous-sol, un garage double, une buanderie et une cave complètent l’ensemble.

La maison profite également d’une terrasse panoramique orientée plein sud et bénéficie des aménagements collectifs du lotissement, comme un grand jardin, des aires de jeux pour les enfants et des étendoirs à linge.

La maison profite d’un environnement naturel préservé à 20 minutes en voiture de Rodez, 1h30 de Montpellier et Toulouse. Le lotissement est desservi par une route privative plongée dans la végétation et dispose de toutes les commodités de proximité du village (crèche, école, terrain de sports, alimentation…). 

Un projet pionnier de l’habitat bioclimatique 

Les architectes ont mis l’accent sur les usages des habitants et ont priorisé la conception des espaces intérieurs sur celle de l’enveloppe architecturale. Une décennie avant l’apparition du terme, cette conception bioclimatique offre un lieu de vie très abrité des vents dominants côté nord et largement ouvert sur la vue dégagée côté sud, permettant de capter la chaleur ou de s’en protéger selon les saisons. Son volume compact limite les déperditions d’énergie et optimise les apports de lumière.

A l’intérieur, des jeux de demi-niveaux communiquant entre eux par d’amples percées visuelles, offrent une circulation fluide et aérée tout en structurant l’espace. Les nombreuses ouvertures cadrées sur le panorama et l’horizon plongent les espaces de vie dans la nature environnante, tandis qu’à l’étage la pente du toit définit des espaces plus intimes.

Utopie communautaire : un lotissement innovant et durable

Le projet naît en 1970, sous l’impulsion d’un groupe d’amis souhaitant des logements peu onéreux dans un cadre de vie agréable. Aux alentours de Rodez, le lotissement prend place sur une falaise rocheuse à la vue dégagée. L’ensemble se compose de 19 maisons répondant aux besoins, contraintes économiques et principes de vie commune souhaités par les familles. Le caractère collectif de la démarche permet aux commanditaires de faire appel à des architectes urbanistes afin de réaliser un habitat harmonieux et qualitatif en divisant les coûts de conception et de construction.

Jacques Hondelatte et ses associés proposent un projet d’urbanisme durable qui privilégie les espaces collectifs sur les espaces privés, à rebours des lotissements conventionnels. Le potentiel paysager est ingénieusement exploité par l’implantation des bâtis entre les rochers. Les reliefs du terrain créent ainsi de l’intimité entre chaque lot sans clôture ni haie, accentuant la sensation d’espace au sein du lieu. Les maisons sont conçues selon 7 modèles déclinant façades et ouvertures différentes, dans une grande harmonie d’ensemble.

Jacques Hondelatte, « architecte poète »

Peu connu du public mais créateur influent pour de nombreux architectes, en particulier pour ceux ayant eu l’opportunité d’étudier et de travailler avec lui, comme Boubacar Seck, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal, Jacques Hondelatte (1942-2002) est une figure importante de la scène bordelaise. Visionnaire, il est l’auteur d’une œuvre avant-gardiste, à la frontière de l’architecture et de l’art contemporain.

Diplômé de l’Ecole d’architecture de Bordeaux en 1969, il a travaillé comme urbaniste-conseil à la Direction départementale de l’Equipement de la Gironde puis au centre d’étude de l’équipement de Bordeaux jusqu’en 1973. Il a travaillé en collaboration avec les architectes Jean-Claude Duprat et Laurent Fagart pendant dix ans, et a enseigné à l’Ecole d’architecture de Bordeaux jusqu’à sa mort en 2002.

Jacques Hondelatte a relativement peu construit. Parmi ses réalisations les plus connues, on compte les maisons Fargues (1971) et Artiguebieille (1972), l’appartement Cotlenko réalisé en collaboration avec Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal (1990), le centre-ville de Niort et ses dragons (1992), ou l’école Goubet à Paris, ainsi que ses projets non réalisés pour le Tribunal de Grande Instance de Bordeaux (1988), la mise en insularité du Mont Saint-Michel (1990) ou le viaduc de Millau (1994).

Récompensée par le Grand Prix National de l’Architecture en 1998, son œuvre a été mise à l’honneur lors d’expositions notamment au centre d’architecture Arc-en-Rêve à Bordeaux  en 1999 (« Des Grattes-Ciel dans la tête »). En 2007, des œuvres de Jacques Hondelatte sont présentées à l’occasion d’une exposition « Avant, après, l’Architecture au fil du temps » de mars à septembre 2007 à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine à Paris sous la direction de Patrice Goulet dans laquelle le lotissement Roquebrune occupe une grande place (la maison à vendre y est présentée)et en 2018 (« Chacals comme festivals ou chacaux comme chevaux ? »), en 2012 au Six Elzévir à Paris (« Le projet oublié ») et à Londres en 2017.

« Rares sont les architectures qui suscitent en nous des émotions qu’on ne saurait expliquer rationnellement. D’abord, on est pris dans une zone de doutes. Puis, sans s’y attendre, on est emporté comme par un tour de magie. On se souvient alors que l’architecture est aussi l’art d’enchanter. » Extrait d’Espazium, à l’occasion de l’exposition consacrée à J. Hondelatte par Arc-en-Rêve en 2018.

Infos techniques

Prix demandé : 310 000 €
Les honoraires sont à la charge du vendeur.

Copropriété, nombre de lots : 19
Montant annuel de la quote-part des charges courantes : 500 €
Taxe foncière : 990 €

Chauffage électrique et poêle à bois, radiateurs en fonte électriques (neufs)

Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr

© Textes Architecture de Collection
© Photos Cédric Méravilles

DPE EN COURS

Consommation électrique mensuelle environ 140 € (abonnement compris)

Informations complémentaires

Architecte

Jacques Hondelatte

Géolocalisation

Montrozier (12)

Localisation

Sud-ouest

Prix

Moins de 500 000 €

Prix de vente

310 000 €

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