Duplex moderne

Le Corbusier architecte
1952
Marseille (13)

70 m²
1 chambre
1 salle de bain
Balcon

Description

Couleurs primaires et vue sur mer

La Cité Radieuse de Marseille est une icône de l’œuvre de le Corbusier. Construite entre 1948 et 1952 dans le contexte de la Reconstruction, elle représente l’aboutissement de ses recherches sur l’habitat et l’architecture moderne.

Ce superbe duplex descendant profite d’une somptueuse vue sur mer depuis son balcon loggia. Situé en étage élevé, il dispose de 70 m² de surface habitable. Le niveau haut accueille une entrée et une pièce de vie d’environ 26 m², avec une cuisine dessinée par Charlotte Perriand.  Desservi par un escalier en métal et bois par Jean Prouvé, le niveau bas comprend un espace bureau-bibliothèque ouvert sur la loggia, une chambre avec salle de bain et un dressing.

Située à Marseille, la Cité Radieuse s’inscrit dans les beaux quartiers du 8e arrondissement. Prenant place dans un parc de trois hectares, elle offre un environnement très agréable dans la deuxième ville de France, entre les collines et la mer. Avec ses deux niveaux de services qui comprennent une galerie marchande avec des commerces de proximité et un hôtel, ainsi qu’une école maternelle, un solarium, une piscine et un théâtre en plein air sur le toit, accompagnée d’un gardiennage permanent, la Cité Radieuse propose une qualité de vie exceptionnelle.

Une unité d’habitation confortable et lumineuse

Exploitant les possibilités plastiques et techniques du béton, la Cité Radieuse de Le Corbusier est une unité d’habitation, une structure en béton sur pilotis dans laquelle s’insèrent les appartements en duplex et les services. A sa façade à la trame régulière, avec ses brise-soleil en béton préfabriqué, répondent sur le toit des formes sculpturales, à l’image de sa grande cheminée.

A l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice, l’architecte a mis en place un jeu de couleurs à partir des couleurs primaires qui recouvrent l’intérieur des loggias et les portes des appartements. Pensés à partir de la mesure du modulor, une silhouette humaine dont les proportions s’inspirent du nombre d’or, les espaces de cet appartement sont adaptés au corps humains et offrent un grand confort. De plus, il comporte toujours de nombreux éléments du décor d’époque dessinés par Le Corbusier.

Le Corbusier

Né en 1887 en Suisse, et mort en 1965, Charles-Édouard Jeanneret, plus connu sous le nom de Le Corbusier, est un architecte et urbaniste connu pour sa capacité à faire de l’architecture un art total. Il pense le bâti, l’aménagement intérieur, tant en termes d’ameublement que de confort et prend en compte la dimension urbanistique de toutes ses réalisations. Il demeure incontestablement l’une des figures les plus emblématiques du Mouvement moderne.

Il crée avec son cousin Pierre Jeanneret son atelier au 35 rue de Sèvres, à Paris, après s’y être installé en 1917 (il sera ensuite naturalisé en 1930). Il rencontre l’artiste Amédée Ozenfant avec qui il fonde le Purisme, conçu comme un retour à l’ordre moral face aux extravagances contemporaines, qui sera diffusé dans la revue de L’Esprit Nouveau après sa création en 1920. C’est à cette même période que Charles-Édouard Jeanneret utilise pour la première fois le pseudonyme de Le Corbusier pour signer certains de ses articles. Vingt-trois d’entre eux seront compilés dans un ouvrage devenu une véritable référence : Vers une architecture, publié en 1923.

Tout au long de sa carrière, Le Corbusier partage ses visions et théories par sa participation à des expositions internationales comme celle de 1925, où il présente le Pavillon de l’Esprit Nouveau, et celle de 1937, avec son Pavillon des Temps Nouveaux.

Défenseur du modernisme et rejetant les arts décoratifs, Le Corbusier inscrit sa pensée architecturale dans ses villas, plus particulièrement dans la villa Savoye en 1928, où il théorise les « cinq points de l’architecture moderne » (les pilotis, le toit-terrasse, les fenêtres en bandeau, la façade libre et le plan libre).

Bien qu’il ait été l’un des architectes les plus prolifiques de son temps, une grande partie de ses projets n’ont jamais vu le jour comme le Plan « Voisin » ou encore la Ville contemporaine de trois millions d’habitants. Parfois trop polémiste ou radical aux yeux du grand public, l’œuvre de Le Corbusier connaît toutefois une résonance internationale. Son dernier grand projet lui est offert par la ville de Chandigarh, en Inde. Il est chargé de diriger l’entièreté des travaux d’urbanisme pour la création de la nouvelle capitale du Pendjab, où il mêle béton brut et végétation luxuriante.

L’histoire de la Cité Radieuse

La construction de l’Unité d’habitation de Marseille, première commande de l’Etat français à Le Corbusier, s’inscrit dans la reconstruction de la ville de Marseille. La ville a alors bénéficié de constructions de grands architectes modernes, comme Fernand Pouillon qui a reconstruit le Vieux-Port de Marseille sous la direction d’Auguste Perret pour le plan masse, alliant savoir-faire traditionnel, innovation dans les techniques constructives et respect du site.

La Cité radieuse de Marseille ou « maison du fada » est la première Unité d’habitation construite par Le Corbusier en France, avant celles de Rezé, Briey, Firminy et Berlin. L’habitat collectif tient une place très importante dans les réflexions de Le Corbusier, et l’unité d’habitation trouve ses origines dans l’immeuble-villa qu’il imagine dès les années 20, des instruments de rénovation urbaine alliant logements et services. Dans les années 30, il théorise la notion d’« unité d’habitation », qu’il utilise dans le plan de reconstruction de Saint-Dié en 1944, qui ne sera jamais réalisé, et qu’il met en œuvre à Marseille. Conçue comme une cité-jardin verticale, l’unité d’habitation regroupe toutes les fonctions liées à l’habitation : appartements, commerces, écoles, loisirs, lieux de vie.

Cette « machine à habiter » est construite selon les cinq points de l’architecture moderne publiés en 1926 par Le Corbusier et Pierre Jeanneret sous le titre les cinq points d’une nouvelle architecture : les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la façade libre et les fenêtres en longueur, que Le Corbusier met en place à la fin des années pour réaliser des chef-d’œuvres tels que la Villa Stein ou la villa Savoye à la fin des années 20.

Les habitants de la Cité radieuse de Marseille, où une « vie de quartier » s’est installée, avec des expositions, des brocantes, un ciné-club, une salle de jeux, un club de lecture, ont fêté en 2003 les cinquante ans de cet édifice, célébrant « l’esprit Corbu » qui invitait à une nouvelle forme de sociabilité en créant des rues intérieures et des lieux de vies.  En 2013, la ville de Marseille a été nommée Capitale européenne de la culture pour sa grande richesse patrimoniale et artistique.

Ce témoignage exceptionnel de l’architecture du logement a été classé au titre des Monuments historiques en 1986, et un appartement témoin conservant son décor d’origine a été classé en 1995. L’édifice a fait l’objet d’une campagne de restauration depuis 1988.

Informations complémentaires

Architecte

Le Corbusier

Géolocalisation

Marseille (13)