Vendu

Duplex type C dans la Cité Radieuse

Le Corbusier, Charlotte Perriand, Jean Prouvé
1952
Marseille (13)
VENDU

 

 

63,59 m² LC
Terrasse
1 chambre
1 salle de bain

Description

Un duplex avec balcon dans une architecture iconique

Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2016, La Cité Radieuse de Marseille est une icône de l’oeuvre de Le Corbusier. Construite entre 1948 et 1952 dans le contexte de la Reconstruction, elle représente l’aboutissement de ses recherches sur l’habitat et l’architecture moderne.

Au cinquième étage de la Cité Radieuse, ce duplex descendant de type C prolongé développe une surface de 63,59 m² LC sur deux niveaux.

Le niveau supérieur accueille une entrée avec rangements, une cuisine Charlotte Perriand et un salon – salle à manger. Un escalier Jean Prouvé mène au niveau inférieur qui comprend un vaste espace actuellement aménagé en chambre et bureau, ouvert sur une terrasse. Une grande armoire signée Charlotte Perriand, incluse dans la vente, permettait à l’origine de cloisonner l’espace nuit. Un couloir avec rangements et une salle de bain avec wc indépendants complètent l’ensemble.

Tous les espaces de l’appartement sont baignés de lumière naturelle grâce aux immenses baies vitrées d’origine orientées Sud-Ouest et profitent d’une vue dégagée jusqu’à la mer.

Le niveau supérieur de ce duplex a été prolongé afin de gagner de l’espace à vivre sur le vide originel du salon. Il est cependant possible de lui faire retrouver sa distribution initiale et sa double hauteur.

Située à Marseille, la Cité Radieuse s’inscrit dans les beaux quartiers du 8e arrondissement. Elle prend place dans un parc de trois hectares dans la deuxième ville de France, entre les collines et la mer. Avec ses deux niveaux de services qui comprennent une galerie marchande avec commerces de proximité et un hôtel, ainsi qu’une école maternelle, un solarium, une piscine, un théâtre en plein air sur le toit, ainsi qu’un centre d’art (le MAMO), la Cité Radieuse propose une qualité de vie exceptionnelle. Elle dispose d’un service de gardiennage permanent.

© Magali Joannon photographe – © Maison Mirbel décoration intérieure

Charlotte Perriand & Jean Prouvé

L’appartement a conservé ses éléments meublants d’origine.

Les rangements intégrés, la cuisine et l’aménagement des chambres ont été dessinés par l’architecte Charlotte Perriand. Elle travaille à l’aménagement de la cuisine de la Cité Radieuse dès 1946. D’une superficie de 5m² environ, cette cuisine de plan carré s’intègre à la salle à manger/séjour grâce à sa partie bar. Elle s’inspire notamment de la cuisine américaine et de la « Frankfurter Küche » de Margaret Schütte-Lihotzky de 1928, conçue autour d’une volonté d’optimiser le travail domestique. Vladimir Bodiansky en achèvera la version définitive.

L’escalier intérieur, conçu par Jean Prouvé, présente une structure métallique légère et des marches en chêne massif évoquant une échelle de coupée de bateau.

Un lieu témoin des recherches spatiales de Le Corbusier

Exploitant les possibilités plastiques et techniques du béton, la Cité Radieuse de Le Corbusier est une unité d’habitation révolutionnaire, une structure en béton sur pilotis dans laquelle s’insèrent les appartements en duplex et les services. A la trame régulière de sa façade, avec ses brise-soleil en béton préfabriqué, répondent sur le toit des formes sculpturales, à l’image de sa grande cheminée. A l’intérieur comme à l’extérieur de l’édifice, l’architecte a développé une approche chromatique de l’espace, à partir des couleurs primaires qui recouvrent l’intérieur des loggias et les portes des appartements.

Pensés à partir des mesures du modulor – une silhouette humaine dont les proportions s’inspirent du nombre d’or – les espaces de cet appartement sont conçus en harmonie avec le corps humain et offrent un très grand confort.

© Magali Joannon photographe – © Maison Mirbel décoration intérieure

Le Corbusier

Né en 1887 en Suisse, et mort en 1965, Charles-Édouard Jeanneret, plus connu sous le nom de Le Corbusier, est un architecte et urbaniste connu pour sa capacité à faire de l’architecture un art total. Il pense le bâti, l’aménagement intérieur, tant en termes d’ameublement que de confort et prend en compte la dimension urbanistique de toutes ses réalisations. Il demeure incontestablement l’une des figures les plus emblématiques du Mouvement moderne.

Tout au long de sa carrière, Le Corbusier partage ses visions et théories par sa participation à des expositions internationales comme celle de 1925, où il présente le Pavillon de l’Esprit Nouveau, et celle de 1937, avec son Pavillon des Temps Nouveaux.

Défenseur du modernisme et rejetant les arts décoratifs, Le Corbusier inscrit sa pensée architecturale dans ses villas, plus particulièrement dans la villa Savoye en 1928, où il théorise les « cinq points de l’architecture moderne » (les pilotis, le toit-terrasse, les fenêtres en bandeau, la façade libre et le plan libre).

Bien qu’il ait été l’un des architectes les plus prolifiques de son temps, une grande partie de ses projets n’ont jamais vu le jour comme le Plan « Voisin » ou encore la Ville contemporaine de trois millions d’habitants. Parfois trop polémiste ou radical aux yeux du grand public, l’œuvre de Le Corbusier connaît toutefois une résonance internationale. Son dernier grand projet lui est offert par la ville de Chandigarh, en Inde. Il est chargé de diriger l’entièreté des travaux d’urbanisme pour la création de la nouvelle capitale du Pendjab, où il mêle béton brut et végétation luxuriante.

Histoire de la Cité Radieuse de Marseille

La construction de l’Unité d’habitation de Marseille, première commande de l’Etat français à Le Corbusier, s’inscrit dans la reconstruction de la ville de Marseille. La ville a bénéficié de constructions de grands architectes modernes, comme Fernand Pouillon qui a reconstruit le Vieux-Port de Marseille sous la direction d’Auguste Perret pour le plan masse, alliant savoir-faire traditionnel, innovation dans les techniques constructives et respect du site.

La Cité radieuse de Marseille ou « Maison du fada » est la première Unité d’habitation construite par Le Corbusier en France, avant celles de Rezé, Briey, Firminy et Berlin. L’habitat collectif tient une place très importante dans les réflexions de l’architecte, et l’Unité d’habitation trouve ses origines dans l’immeuble-villa qu’il imagine dès les années 20, des instruments de rénovation urbaine alliant logements et services. Dans les années 30, il théorise la notion d’« Unité d’habitation », qu’il utilise dans le plan de reconstruction de Saint-Dié en 1944, qui ne sera jamais réalisé, et qu’il met en oeuvre à Marseille. Conçue comme une cité-jardin verticale, l’Unité d’habitation regroupe toutes les fonctions liées à l’habitation : appartements, commerces, écoles, loisirs, lieux de vie.

Cette « machine à habiter » est construite selon les cinq points de l’architecture moderne publiés en 1926 par Le Corbusier et Pierre Jeanneret sous le titre les cinq points d’une nouvelle architecture : les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la façade libre et les fenêtres en longueur, que Le Corbusier met en place à la fin des années pour réaliser des chefs-d’œuvre tels que la Villa Stein ou la Villa Savoye à la fin des années 20.
Les habitants de la Cité radieuse de Marseille, où une « vie de quartier » s’est installée, avec des expositions, des brocantes, un ciné-club, une salle de jeux, un club de lecture, ont fêté en 2003 les cinquante ans de cet édifice, célébrant « l’esprit Corbu » qui invitait à une nouvelle forme de sociabilité en créant des rues intérieures et des lieux de vies. En 2013, la ville de Marseille a été nommée Capitale européenne de la culture pour sa grande richesse patrimoniale et artistique.

Ce témoignage exceptionnel de l’architecture du logement a été classé au titre des Monuments historiques en 1986, et un appartement témoin conservant son décor d’origine a été classé en 1995. L’édifice a fait l’objet d’une campagne de restauration depuis 1988.



		

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