Jusqu’au 7 août 2023, le Centre Pompidou accueille une exposition inédite consacrée à l’œuvre architecturale de Norman Foster. Enrichie de nombreux dessins, carnets de travail, maquettes et prototypes, elle prend place sur plus de 2200 m² au niveau 6 du Centre Pompidou.
Lauréat du Prix Pritzker en 1999, médaille d’or du RIBA (Royal Institute of British Architects) et de l’Académie française d’architecture en 1983 et 1991, le starchitecte a signé de nombreuses réalisations devenues des icônes de l’architecture high-tech. Cette monumentale exposition regroupe un cabinet de dessins, des carnets de travail ainsi que de multiples maquettes et prototypes, permettant d’appréhender une centaine de projets mis en œuvre en architecture comme en design.
L’exposition met en lumière les nombreuses facettes de la vision architecturale de Norman Foster. En collaboration avec l’architecte, le commissaire d’exposition Frédéric Migayrou conçoit une scénographie thématique en différentes sections telles que “nature et urbanité”, “histoire et tradition” ou encore “réseaux de mobilités”, qui couvrent l’œuvre de Norman Foster.
Découvrez ci-dessous une sélection d’œuvres emblématiques du travail de Norman Foster, représentatives de sa place au sein de la scène architecturale contemporaine.
© Norman Foster + Partners
Le Carré d’Art de Nîmes (1993)
La ville de Nîmes souhaitait réhabiliter un espace originellement dédié à un théâtre incendié dans les années cinquante, situé face à la Maison Carrée, un temple romain du Ier siècle parfaitement conservé. Norman Foster relève ingénieusement le défi d’ériger un bâtiment représentatif de son époque en rendant hommage à l’histoire architecturale du lieu.
Il se réapproprie les traditions constructives romaines et locales et propose une structure parallélépipédique toute en transparence, autour d’un atrium central baigné de lumière. Il s’inspire également du modèle du Centre Pompidou pour la répartition par étage des espaces culturels.
© Norman Foster + Partners
Le 30 St Mary Axe ( 2001)
Emblématique de la skyline londonienne, cet immeuble de bureaux met en application les principes de construction d’un idéal de ville verticale élaboré par Norman Foster. Sous une structure en exosquelette, cette « ville dans la ville » abrite 41 étages reliés entre eux par de vastes espaces collectifs baignés de lumière.
© Norman Foster
Ombrière du vieux port de Marseille (2011)
La Communauté urbaine de Marseille fait appel au paysagiste Michel Desvigne pour restructurer le Vieux-Port. Il s’associe à Norman Foster qui propose, face au port, la construction d’une grande ombrière en miroir qui abrite le public en même temps qu’elle le rassemble pour devenir un élément phare de la cité phocéenne. Norman Foster écrit d’ailleurs que “L’infrastructure des espaces publics est vraiment le ciment qui lie les bâtiments individuels. Cette infrastructure détermine l’ADN d’une ville, l’identité de la ville, les identités séparées de New York, Marseille ou Londres.”
© Norman Foster
Apple Park ( 2013-2017)
L’Apple Park incarne l’accomplissement de l’intégration des constructions dans les domaines naturels. Sur un parc arboré de 71 ha, le bâtiment circulaire est couvert de panneaux photovoltaïques, garants de l’autonomie énergétique tandis que des auvents filtrent la lumière naturelle. Les frontières dedans-dehors sont brouillées par les façades de verre et des espaces communs relient l’intérieur à l’extérieur.
Camille Buzon & Naya Loquès
