Vendu

La Trois Coupoles

Jean Daladier architecte
1968
Saint-Julien-du-Sault (89)

Propriété classée au titre des Monuments Historiques

 

 

165 m²
Terrain : 41 129 m²
3 chambres
2 salles de bain

Description

Une maison expérimentale en pleine forêt

Cette maison fait partie d’un ensemble remarquable de quatre maisons expérimentales construites entre 1968 et 1982 par l’architecte Jean Daladier. Situées près de Sens à 1h30 de Paris, ces maisons à la géométrie complexe et novatrice s’inscrivent au cœur d’un environnement naturel préservé.

La maison « Trois Coupoles » développe une surface de 160 m² répartie sur deux niveaux. Sa structure se compose de trois coupoles à facettes géodésiques juxtaposées.

Au rez-de-chaussée, elle offre une pièce à vivre de 47,6 m² en double hauteur et sans points d’appui intérieurs, organisée autour d’un brasero à foyer suspendu sculptural. Ce volume s’ouvre généreusement sur l’extérieur grâce à de larges baies vitrées triangulaires. Une cuisine, trois chambres – avec points de vue variés sur la forêt – et une salle de bains complètent ce niveau. L’étage accueille un second salon ainsi qu’une salle de bain.

Les maisons sont situées au cœur de la forêt de Saint-Julien à 140 kilomètres de Paris par l’autoroute du Sud, à quelques kilomètres du village médiéval de Saint-Julien-du-Sault.

Un lieu de vie unique entre art et architecture

Les Maisons Daladier sont portées et animées par un idéal d’intégration des arts à l’architecture et au paysage.

Les oeuvres de l’artiste Jean Degottex, réalisées spécialement pour la maison, sont encore présentes. Sous la coupole du séjour sont « intégrés » trois éléments blancs circulaires, marqués d’un simple trait ouvert. Dénommés « Spacifiques », ces oeuvres abstraites sont conçues pour favoriser la méditation.

À l’arrière de la maison, dans la clairière, la sculpture de Jean Degottex, « Signal », capte le soleil au moment de sa descente. Il forme à la fois un contrepoint aux coupoles et fait écho à la verticalité des arbres de la forêt.

Image d’archive, droits réservés.

« Horspaces » de Jean Degottex et Jean Daladier au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris 1970.

Un ensemble expérimental exceptionnel

Conçues comme des prototypes pour des réalisations collectives, ces villas individuelles aux géométries nouvelles répondent à un rêve : celui d’une architecture modulable et extensible à l’infini, respectueuse de la nature et en osmose avec elle, opérant une synthèse entre vie matérielle et spiritualité.

Si les années 1960-1970 sont marquées par un foisonnement des recherches alternatives en architecture, l’emploi du béton pour la réalisation de dômes géodésiques habitables est rare, faisant des maisons Daladier un témoignage exceptionnel de cette architecture élevée au rang de sculpture habitable.

Sur les quatre maisons formant cet ensemble unique, trois sont aujourd’hui proposées à la vente : la maison « Trois Coupoles », la « Géode » et dans le cas d’un achat groupé des trois maisons, l’« Ermitage ». Chacune s’inscrit dans une clairière distincte, au sein d’un bois préservé et riche en biodiversité.

Célébrant l’habitat comme un espace de réinvention permanente, ces maisons, classées Monuments Historiques depuis 2014, cherchent aujourd’hui un acquéreur amoureux d’architecture et de nature, qui saura raviver leur pouvoir de création pour profiter d’un cadre de vie exceptionnel et inspirant.

Jean Daladier : un architecte avant-gardiste

Lorsqu’en 1967 Jean Daladier engage la construction de la maison « Trois coupoles », il a derrière lui un parcours atypique d’autodidacte nourri d’engagements, de voyages et de rencontres avec les résistants Bernard et Geneviève Anthonioz, l’écrivain André Malraux, la collectionneuse d’art Dominique de Ménil, les comédiens Jean Vilar et Tania Balachova, l’architecte Le Corbusier, les peintres Jean Degottex et Roberto Matta, le musicien Iannis Xenakis.

Parallèlement aux travaux sur des structures nouvelles, Jean Daladier consacre une grande partie de son activité à la sauvegarde et à la réhabilitation d’immeubles parisiens anciens entre la place Maubert et la Seine : quai de la Tournelle, quai de Montebello, rue de bièvre et rue Maître Alber ou encore rue des grands Degrés, des immeubles menacés de démolition dans les années 60 et devenus prestigieux. Pour lui, les deux domaines ne sont nullement dissociés : « pour faire vraiment revivre une maison du XVIe siècle, il n’est pas question de restituer minutieusement ce qui a peut-être existé ; il faut, à partir de ce qui peut être sauvé, susciter un espace équilibré, habitable aujourd’hui par les hommes de notre temps, et qu’ils marqueront à leur tour de leur empreinte. »

Les réflexions avant-gardistes de Jean Daladier sur les notions d’espace et de temps incluaient de nouveaux rapports entre l’architecture, la peinture, l’urbanisme et la musique. De nombreux artistes sont intervenus dans ses maisons expérimentales et plusieurs personnalités artistiques comme les musiciens Iannis Xenakis et Marie-Françoise Bucquet les ont occupées.