Description
Un chef-d’œuvre moderniste avec vue sur mer
Cette villa moderniste, signée par l’agence d’architectes Salier-Courtois-Lajus-Sadirac en 1967, surplombe le Bassin d’Arcachon. Elle a été rénovée en 1990 par Claude Marty, élève de Salier, avant d’être inscrite aux Monuments Historiques en 2011. Dès sa livraison, elle bénéficie d’une large médiatisation dans la presse et démontre l’ambition expérimentale de l’agence, qui devait révolutionner l’architecture privée à l’échelle locale.
Sur un terrain boisé de 1 800 m², la villa développe une surface de 200 m² et profite d’une terrasse couverte de 200 m² avec piscine.
L’étage accueille un espace de vie ouvert et tourné vers la mer, composé d’un salon avec cheminée, d’une salle à manger et d’une cuisine séparée. Au rez-de-jardin, les quatre chambres sont desservies en peigne par un couloir arrière, offrent des vues sur le jardin grâce à de grandes baies vitrées. Elles disposent chacune d’une terrasse privative et d’une salle de bain ou d’une salle d’eau.
Un sous-sol abrite une buanderie, une cave et une petite chambres avec salle d’eau. Un garage donnant sur la rue complète l’ensemble.
La villa est située au Pyla-sur-Mer, au cœur d’un site particulièrement préservé de l’urbanisation, à une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux. Considérée à partir du 19e siècle comme un lieu de villégiature de la bourgeoisie bordelaise, cette petite station balnéaire est désormais la résidences principale d’une élite affirmée.
Toutes les commodités de proximité ainsi qu’une école sont facilement accessibles.
Un espace de vie théâtral
L’espace de vie se caractérise par son plan libre grâce aux murs porteurs en façade, créant un vaste volume ininterrompu qui permet une grande liberté d’aménagement. Les larges baies vitrées invitent l’habitant à la contemplation du paysage. Les poutres surdimensionnées, laissées apparentes dans une approche sculpturale, magnifient la structure de la maison et créent une spatialité monumentale, tout en dessinant des perspectives vers le Bassin d’Arcachon. Ces poutres encadrent différentes hauteurs sous plafond, qui forment des jeux de volumes et ménagent des effets de surprise au fil du parcours. Les ouvertures en hauteur génèrent un apport de lumière indirecte qui met en valeur les éléments architecturaux, dans une volonté de théâtralisation de l’espace de vie.
Des références inspirantes
“La qualité de l’espace architectural que nous aimons est celle de l’espace ouvert du plan libre de Le Corbusier discipliné par l’exemple du Bauhaus, la fluidité des relations entre intérieur et extérieur que nous avons appris des architectes californiens Neutra, Schindler, Ellwood et bien sûr Frank Lloyd Wright, mais aussi des créateurs de l’architecture traditionnelle japonaise”.
Pierre Lajus
Pierre Lajus, un des architectes associés, au sujet de la villa Geneste :
« La blancheur du crépi enduit de la villa Geneste et l’orthogonalité de ses formes rappelle la phase puriste de Le Corbusier, avec ses villas Laroche-Jeanneret (1923-1925), Stein (1927-1928) ou encore Savoye (1928-1931), icônes de la période. La qualité sculpturale de l’architecture de la maison, dont la force réside dans la monumentalité de sa structure, rappelle certaines réalisations de Frank Lloyd Wright comme la Sturges House (1939) où les grandes poutres de bois sont laissées apparentes, mais également la Stahl House (1959-1960) de Pierre Koenig, où les poutres et solives rythment et qualifient l’espace ».
Photo : Studio Bourdin – source : astuoublie.blogspot.fr
Salier, Courtois, Lajus, Sadirac : une agence prestigieuse, ancrée localement
L’agence, fondée en 1964 à Bordeaux, se compose d’Yves Salier, Adrien Courtois, Pierre Lajus et Michel Sadirac, et se fait remarquer par la construction de plusieurs quartiers (‘Le Hameau de Noailles’ à Talence, le ‘Domaine de Fougères’ et l’opération ‘Ponte-Lamartine’ à Pessac), qui font encore aujourd’hui figure d’opérations à la modernité exemplaire.
Bien que l’agence ait réalisé un projet de logements collectifs, le hameau de Noailles (1968-1973), ainsi que des édifices religieux en béton armé, elle se spécialise dans le logement individuel. Les maisons préfabriquées Girolle, avec leur structure en bois (alternative économique aux pavillons en béton) ont été produites à 700 exemplaires environ. Les architectes se sont également orientés vers une architecture plus haut de gamme, en construisant des villas modernistes en béton armé, notamment la villa Février en 1972 (inscrite aux Monuments Historiques en 2017) ou encore la villa Tenaya (1970), à l’apparence sculpturale et s’intégrant, de par sa forme, dans le paysage.
L’agence reçoit en 1965, conjointement à l’Atelier de Montrouge et à l’Atelier d’urbanisme et d’architecture (A.U.A.), le Grand Prix du Cercle d’études architecturales.