Description
Une villa brutaliste sur les bords du Lac Léman
Conçue par l’architecte suisse Georges Brera, cette spectaculaire villa de béton brut aux lignes avant-gardistes profite d’un cadre enchanteur à Cologny, dans le canton de Genève.
Construite sur un terrain paysager de près de 2000 m² exposé plein sud, cette propriété en forme de L offre une surface habitable de 290 m² (390 m² de surface utile) et profite d’une grande piscine.
La maison a été conçue en 1976 pour accueillir deux familles. Elle est caractérisée par la fluidité de ses circulations et offre une grande liberté d’usages et d’aménagements.
La première habitation comprend un vaste hall d’entrée avec toilettes et vestiaire, menant à un grand espace de vie avec salon et salle à manger séparés par une élégante cheminée, tournés vers le jardin et la piscine, ainsi qu’une cuisine attenante.
Le premier étage accueille, via un premier escalier, une suite parentale avec chambre, dressing et salle de bain, ouvrant sur une terrasse. Un autre escalier mène, toujours au premier étage, à deux chambres profitant chacune de leur balcon et de leur salle de bain.
Le second logement, situé au rez-de-chaussée, se compose d’un hall d’entrée, d’un salon d’été avec cuisine et de deux chambres avec salle de bain.
Au sous-sol, une pièce lumineuse, une salle de bain, une buanderie, plusieurs caves dont une cave à vins, un atelier et des locaux techniques complètent l’ensemble. La propriété comprend également un garage et des places de stationnement.
La villa profite d’un cadre de vie paisible et verdoyant au sein d’un quartier résidentiel privilégié à Cologny, sur les bords du Lac Léman, à proximité du Golf de Cologny. Le centre de Genève est à une dizaine de minutes en voiture ou en transports en commun.
Générosité des espaces et poésie brutaliste
Cette villa constitue une oeuvre tardive de Georges Brera, qui la conçoit en collaboration avec Peter Böcklin et Bernard Mocellin. Pour répondre aux commanditaires, qui souhaitaient une villa composée de deux appartements, les architectes optent pour un plan en L, formé de deux ailes, qui encadrent un jardin commun, doté d’une piscine. La composition des espaces intérieurs démontre une logique d’aménagement subtile, fondée sur l’imbrication partielle, et sans limite franche, des deux logements. Ce parti pris original dynamise l’expérience de la vie domestique, lui assurant une grande fluidité de circulation tout en préservant l’indépendance de chaque espace, grâce à un travail sur les accès.
La villa adopte un langage architectural brutaliste, misant notamment sur les effets de contraste entre les pleins et les vides. A l’expressivité des larges bandeaux de béton, laissé brut, répond la légèreté des surfaces vitrées. La force plastique de l’ensemble tient aussi à la qualité du dessin et de certains détails : la légère avancée des toitures (qui protègent les baies vitrées du soleil haut) ou le traitement des balcons, dotés de brise-vues pour préserver l’intimité des habitants.
Villa Maier, image d’archive, droits réservés
Tours Carouge, 1958-1969, image d’archive, droits réservés
Georges Brera
Georges Brera (1919-2000) est l’auteur d’une œuvre architecturale prolifique. S’il intervient au cours de sa carrière sur de multiples typologies, depuis la rénovation d’appartements jusqu’à l’aménagement urbain, en passant par la réalisation d’usines et d’équipements publics d’ampleur, l’architecte suisse a dessiné une quarantaine de villas, dont la moitié environ a été construite, la plupart dans le canton de Genève. Au fil de son parcours, l’habitat individuel a constitué un laboratoire de la modernité, un terrain d’expérimentation technique et esthétique.
Diplômé architecte-dessinateur de l’école des Arts et Métiers de Genève en 1935 en 1940, il poursuit sa formation en architecture à la Haute Ecole d’Architecture de Genève, où il assiste aux enseignements d’Eugène Beaudouin entre 1943 et 1946. Il travaille sur l’exposition L’Amérique Bâtit, par laquelle il découvre les œuvres des maîtres américains Frank Lloyd Wright, Richard Neutra ou Mies van der Rohe.
Son parcours est ponctué de multiples collaborations. Il s’associe avec Jean-Maurice Bommer, avec qui il travaille pour le service d’urbanisme de la ville de Genève, collabore avec l’architecte et ingénieur Paul Waltenspühl, ainsi qu’avec Marc-Joseph Saugey, figure de l’urbanisme genevois d’après-guerre.
En 1953, il participe au 9e CIAM d’Aix-en-Provence, en tant que délégué du Groupe de Genève et y fait la rencontre de Le Corbusier lors d’une visite de l’Unité d’habitation à Marseille. En 1958, il réalise la villa Maier pour l’ambassadeur d’Autriche, qui bénéficie d’une reconnaissance internationale, ainsi que les Tours de Carouge qui ancrent son travail dans le mouvement brutaliste. Il accède à la grande commande publique à partir des années 70 et se voit chargé d’équipements d’envergure, comme le Palais d’exposition genevois ou le stade de Genève.