Maison passive

Cette maison profite d’un emplacement idéal dans un environnement prisé de Montmorency, à 10 minutes à pied du centre-ville et de ses commodités. Paris est accessible en 35 minutes via la ligne H et de nombreux bus desservent le quartier.

Ce projet de réhabilitation passive transforme une bâtisse de 1910 en optimisant son enveloppe et en l’adaptant aux standards contemporains de confort et de performance énergétique. Cette extension s’inscrit dans un parallélépipède, volume moins déperditif qui permet d’augmenter les espaces habitables sans modifier fondamentalement la structure en L d’origine. Elle fusionne le bâti nouveau avec l’existant créant un volume simple et compact.

En façade, le bardage bois percé d’œil de bœuf et de fenêtres longilignes ou en bandeau introduit dans la continuité le grand volume vitré d’angle. Au sein de cette façade vitrée, un calepinage aléatoire est égayé par un camaïeu de couleurs primaires, donnant à l’ensemble rythme et modernité. Elle évoque la façade de la célèbre Case Study House n°8 connue sous le nom de Eames House (Californie, 1949). A l’intérieur, ce grand volume laisse entrer la lumière naturelle en créant une continuité spatiale entre le salon et l’extérieur.  L’ensemble constitue un habitat aux volumes généreux et baignés de lumière, notamment grâce à une triple orientation sud, est et ouest.

Lauréate de l’appel à projets de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ainsi que du prix NEOPLANETE 2012 organisé par le Ministère de l’Écologie, cette réalisation s’affirme comme un véritable manifeste en faveur de la rénovation énergétique et écologique.

L’objectif de ce projet est de réhabiliter la construction d’origine à la manière d’une maison solaire passive en réduisant les besoins énergétiques pour augmenter les espaces de vie et la valeur d’usage. La maison intègre des dispositifs écologiques innovants : une VMC double flux avec récupérateur de chaleur, discrètement intégrée dans l’épaisseur de l’isolant pour éviter la pose de faux plafonds ; une chaudière Ökofen à granulé qui alimente le chauffage au sol du séjour; une toiture végétalisée qui permet de réguler les pics de ruissellement en cas de fortes pluies ; et un double vitrage à isolation renforcée (VIR), qui capte les apports solaires en hiver tout en préservant la fraîcheur estivale grâce à l’ombrage naturel des arbres. L’ensemble garantit à la fois confort thermique et sobriété énergétique, dans une démarche exemplaire de rénovation durable.

Catherine Bonnier est architecte DPLG diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette. Elle a notamment travaillé au sein des Ateliers Jean Nouvel, François Seigneur (Pavillon de la France à Séville) et Gilles Clément Paysagiste avant d’exercer pour Groupe-6 architectes.