Description
Une maison organique au cœur du paysage méditerranéen
Sur un promontoire rocheux qui domine un panorama méditerranéen préservé, cette maison-bulle réalisée en auto-construction de 1975 par l’artiste Alban Blin, offre un lieu de vie conçu en harmonie avec la nature.
Elle s’inscrit dans le questionnement qui anime un petit groupe d’architectes avant-gardistes dans les années 1960 et 1970, notamment l’habitologue Antti Lovag, auteur de la maison Bernard à Théoule-sur-Mer et de la maison Gaudet à Tourrette-sur-Loup. Son travail, émancipé des enseignements de la Modernité, a inspiré cette réalisation.
Au sein d’un terrain paysager en restanques de 3 hectares planté d’oliviers et de végétation méditerranéenne, la maison déploie une surface habitable de 414 m² (500 m² environ de surface totale).
Sur un seul niveau, elle développe des espaces organiques déployés en différents volumes autour d’un patio central. L’entrée mène à l’ouest aux espaces de réception, composés d’un salon aménagé en double hauteur sous un dôme percé de hublots zénithaux, d’une cuisine avec îlot central et four à pain et d’une salle à manger ouvrant sur la terrasse.
Un spectaculaire couloir sépare l’espace jour de l’espace nuit. Il dessert une suite composée d’un salon avec cheminée, d’une chambre et d’une salle d’eau, ainsi que trois chambres, deux salles d’eau et une salle de bain.
Un studio avec accès indépendant complète les espaces de vie.
La villa profite de 520 m² de terrasses extérieures, aménagées autour d’une piscine circulaire d’environ 20 mètres de diamètre, entièrement carrelée de mosaïques. Ces terrasses offrent un espace de détente ensoleillé avec vue panoramique sur le paysage rocheux et les montagnes.
La propriété comprend également une dépendance aménageable de 4 pièces, pouvant accueillir un garage, une maison d’amis ou des chambres d’hôtes.
Le site bénéficie d’une localisation exceptionnelle sur les hauteurs de la Gaude, à 5 min du centre et des commerces et commodités, à proximité de Vence et de Saint-Paul-de-Vence, de Cagnes-sur-Mer, et à moins de 30 minutes de l’aéroport de Nice.
A distance des zones urbanisées du secteur, elle profite d’un calme absolu en pleine nature et offre un cadre de vie préservé. De nombreuses balades et randonnées sont à proximité immédiate, comme le Baou de Saint Jeannet.
Un cocon enveloppant en béton projeté
Ce type d’habitat se fonde sur une recherche d’harmonie de l’habitation humaine avec son environnement. Les masses du bâti s’intègrent au terrain et au paysage dans une recherche d’équilibre et de symbiose avec la nature.
La maison-bulle est une construction artisanale édifiée en voile de béton appliqué à la pompe sur une armature d’acier, plusieurs couches d’isolant et du plâtre projeté pour la finition des parois intérieures. Murs courbes et toitures ne forment qu’une seule coque en béton. A l’intérieur, les espaces se développent en une succession d’alvéoles plus ou moins imbriquées les unes dans les autres ou reliées par des boyaux aux lignes courbes. Une partie de l’aménagement intérieur – étagères, mobilier de la cuisine et des pièces d’eau, alcôves des chambres – est façonnée à la main et fait partie intégrante de l’architecture.
Architecture-sculpture
Contre l’austérité et le fonctionnalisme de la Reconstruction, de nombreux artistes et architectes militent, à partir des années 1950, pour une nouvelle synthèse des arts et pour une approche plastique de l’habitat. Il s’agit de réaffirmer la place de l’humain dans l’espace domestique, en continuité totale avec la nature, avec l’esprit. La mise au point de nouvelles techniques comme le béton projeté sur armature d’acier, rendront possible cette libération de la forme.
Plusieurs tendances apparaissent alors. Certains, comme Jacques Couëlle ou André Bloc, mettent en avant leur expression personnelle et font émerger de l’architecture et de l’usage à partir de leurs œuvres d’art. Le critique Michel Ragon propose en 1963, dans son livre Où vivrons-nous demain ?, l’expression « architecture-sculpture » pour qualifier ces ouvrages.
D’autres font découler la forme architecturale d’une approche fonctionnelle de l’espace ; fidèles aux préceptes du fonctionnalisme moderne, mais sans l’orthogonalité du début du 20ème siècle. C’est le cas d’Antti Lovag, dont les réalisations se déploient de manière organique, trouvant d’autres voies pour incarner et répondre aux besoins des habitants.
Le goût de la transmission
Le principe constructif de la maison bulle, par sa flexibilité et sa simplicité de mise en œuvre, s’adapte sans difficulté à une démarche d’autoconstruction de son habitat. S’il construit principalement pour de riches commanditaires, Antti Lovag défend activement le recours à l’autoconstruction. Il anime des stages d’apprentissage de la construction en voile de béton projeté avec sa partenaire Marie-Claude Cuisin, conseille les autoconstructeurs et partage ses gabarits aux personnes intéressées par ce mode d’habitat.
« Je pense qu’il faut supprimer l’architecture, les architectes et les constructeurs. La conception et les constructions devraient se faire par l’usager lui-même, en autoconstruction. »
Antti Lovag dans le livre de Guy Rottier, ArTchitecte, Paris, Alternatives, 2008 / cité dans l’ouvrage de Raphaëlle Saint-Pierre, Maisons-Bulles, Paris, Editions du patrimoine, Centre des Monuments Nationaux, 2015
Infos techniques
Prix : 3 450 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
Pleine propriété
Taxe foncière :NC
Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr
CLASSE ENERGIE : C / CLASSE CLIMAT : A.
Montant moyen estimé des dépenses annuelles d’énergie pour un usage standard, établi à partir des prix de l’énergie de l’année 2021 (abonnements compris) : entre 3 220 € et 4 400 €.