Description
Un appartement avec toit-terrasse dans le premier “gratte-ciel” parisien
Cette tour iconique construite par Edouard Albert en 1960 est un jalon de l’architecture moderne en France. Premier “gratte-ciel” de Paris, elle est aujourd’hui reconnue tant pour son esthétique que pour son intelligence constructive avec sa structure métallique tubulaire bleue. La Tour Albert est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1994.
A l’avant-dernier étage de la tour, cet appartement exposé plein ouest déploie une surface de 101,16 m² LC et offre des vues imprenables sur les monuments de Paris, de la Tour Eiffel aux Invalides jusqu’aux Tours de la Défense et au Sacré Cœur.
Il comprend une entrée-bureau qui s’ouvre sur un grand séjour de 52 m² très lumineux et une cuisine équipée semi-ouverte aux carreaux de mosaïques verts et écrus. L’espace nuit comprend une chambre, une salle de bain et des toilettes aux mosaïques bleues d’origine. Le décloisonnement de l’appartement permet l’aménagement d’une seconde chambre.
L’aménagement intérieur de l’appartement a été entièrement réalisé par le designer français Alain Richard en 1964. Il conçoit un espace ouvert organisé autour d’un salon central et dessine l’ensemble du mobilier et des éléments de décor, dont une grande partie (bibliothèque, meubles de rangements, tables…) a été conservée.
L’appartement profite d’un solarium privatif de 80 m² situé sur le toit terrasse de la tour.
Une grande cave complète ce bien.
Une place de parking extérieure est proposée en sus.
La Tour Albert est située dans un quartier paisible du 13ème arrondissement, à la lisière du 5e arrondissement, entre les Gobelins et la Place d’Italie, face au square René Le Gall. Elle profite de toutes les commodités et de nombreux établissements scolaires sont situés à proximité immédiate.
Des aménagements d’origine signés Alain Richard
L’appartement a conservé son mobilier intégré, ses décors et aménagements d’origine, conçus entièrement sur mesure par le designer français Alain Richard. Ce dernier dessine une grande bibliothèque avec placage en palissandre de Rio et stratifié blanc, une table de salle à manger en métal laqué et bois, un meuble bas pour le salon, des éléments de rangement et les aménagement de la chambre et de la cuisine, également en bois. Une cloison mobile sépare la chambre du salon et permet de moduler l’espace. L’ensemble allie fonctionnalisme, élégance et sobriété des lignes.
Elève puis collaborateur de l’architecte René Gabriel, Alain Richard (1926-2017) a participé à des chantiers d’ampleur, notamment l’aéroport d’Orly, la Banque de France et la RATP. Son œuvre a été primée à la Triennale de Milan en 1954 et récompensée par le prix René Gabriel en 1964.
Un procédé constructif novateur
La structure métallique de la Tour Albert forme une trame régulière qui contribue à l’expression architecturale de la façade. Composée de poteaux en tubes d’acier remplis de béton sur lesquels repose une dalle en béton armé et de contreventements en forme de croix de Saint-André, cette structure allie légèreté et transparence.
Au 6e étage, une terrasse conçue pour l’agrément des habitants comporte un plafond de 600 m², peint par l’artiste Jacques Lagrange.
Pour ce premier « gratte-ciel » à usage de logement, l’architecte tente d’intégrer l’immeuble de grande hauteur au paysage parisien et de mettre l’intelligence constructive au service d’un plan flexible. Les immeubles de grande hauteur, nés aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle avec les structures métalliques, n’apparaissent que tardivement en France, où les règlements d’urbanisme ne les ont pas permis pendant longtemps.
La Tour Albert a été abondamment publiée dans la presse architecturale qui a souligné son parti constructif et son esthétique dans la ville.
Edouard Albert
Edouard Albert (1910-1968) est diplômé en architecture à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris en 1937. Sa carrière est marquée par ses recherches sur les matériaux, qui lui permettent de mettre au point des structures en tube d’acier. Ces structures, d’une grande légèreté, s’inscrivaient dans une recherche du lien entre technique, économie et esthétique. Édouard Albert est professeur chef d’atelier à l’École des Beaux-Arts de Paris de 1959 à 1968, membre des commissions du Centre scientifique et technique du Bâtiment, et du Comité de rédaction de la revue L’Architecture d’Aujourd’hui.
En 1955, il construit à Paris dans le 17e arrondissement le premier immeuble à structure tubulaire. Il est également l’architecte de l’immeuble administratif d’Air France à Orly. En 1962, André Malraux lui confie la reprise du projet de la Faculté des Sciences de Jussieu, pour laquelle il utilise à nouveau l’architecture tubulaire métallique, et associe des artistes pour intégrer l’art contemporain à l’architecture du campus.
Dans les années 60, avec Edouard Albert, des architectes mènent des recherches sur les structures métalliques innovantes, comme Jean Prouvé ou Claude Parent qui construit la maison de l’Iran à la cité universitaire internationale de Paris en 1969, un bâtiment suspendu à une charpente en acier.
Infos techniques
Prix demandé : 1 590 000 €
Honoraires à la charge du vendeur
© Architecture de Collection
CLASSE ENERGIE : C / CLASSE CLIMAT : C
Estimation des coûts annuels : entre 1 200 € et 1 660 € par an
Prix moyens des énergies indexés sur les années 2021, 2022, 2023