Villa brutaliste

Sur un terrain boisé de 4000 m², elle offre une surface habitable de 240 m² sur quatre niveaux.

Le rez-de-chaussée donnant sur la rue se compose d’une entrée, d’un grand garage double, de caves et de locaux techniques. L’escalier menant au niveau supérieur est éclairé par un grand vitrail stylisé, réalisé par un artisan verrier. 

Le 1er étage comprend des espaces de vie constitués d’un salon avec cheminée sculpturale enchâssée dans la paroi et salle à manger ouverte sur une terrasse-jardin, d’une grotte creusée directement dans la roche, couverte d’un plafond en tavaillons et d’une cuisine séparée avec terrasse. Les cloisons et les plafonds sont plaqués de chêne, apportant beaucoup de chaleur à l’ensemble. Deux chambres et une salle de bain complètent ce niveau.

Le 2e étage est desservi par un superbe escalier en console en bois massif, aux marches à pans coupés suspendues dans l’espace. Il accueille une grande chambre parentale, une salle de bain, une chambre et un bureau en mezzanine.

Le toit-terrasse de la maison est aménagé en piscine entourée d’une terrasse avec vue panoramique sur le paysage.

La propriété comprend également un cabanon en bois de 14 m² aménagé en studio d’inspiration corbuséenne, ainsi qu’une petite maison des années 1920 à aménager.

L’aménagement et le décor des espaces intérieurs de la maison ont été réalisés avec un grand soin dans un esprit de synthèse des arts. Ils mettent en œuvre une palette de matériaux nobles et font la part belle à l’artisanat. 

Les sols sont recouverts de botticino, une pierre marbrière italienne, de terre cuite et d’émaux de Briare. L’espace de vie est animé d’une paroi incurvée, dont les courbes dessinent une cheminée au foyer creusé directement dans la roche. Fermée par une porte en verre arrondie, une alcôve aménagée directement dans la falaise fait surgir la matérialité rocheuse du site au cœur des espaces habités. Une bibliothèque intégrée, aux lignes aériennes, contraste avec la massivité de la pierre brute, laissée apparente. Les poteaux structurels en béton de la maison sont soulignés par des parements en céramique issus de la série “Planète”(1950) du céramiste français Roger Capron. 

La maison présente une structure en escalier, constituée de trois volumes adossés à la pente rocheuse de la falaise, vraisemblablement dynamitée lors de la construction. Cette intégration spectaculaire au site s’appuie sur un système constructif en béton et l’emploi d’une structure de type “domino”, dont les poteaux porteurs permettent une grande liberté d’aménagement des plateaux. Chaque niveau est prolongé par une terrasse-jardin aménagée dans la pente, bordée de garde-corps de verre ou de béton.

En façade, la maison déploie des lignes horizontales, soulignées par les larges bandeaux de béton banché peint en blanc. Parfois mis en valeur par un soubassement en pierre naturelle, ces structures béton, au traitement graphique affirmé, ne sont pas sans évoquer certains projets contemporains de l’architecte Claude Parent.
Les grandes surfaces vitrées, orientées sud-ouest, baignent les espaces de lumière naturelle et offrent des perspectives étudiées sur le paysage et la course du soleil.

Ami de Jean-Louis Chanéac, l’architecte et maître d’oeuvre Georges Guillermont commence son apprentissage de l’architecture à l’atelier de Joseph Maire à Aix-les-Bains, en tant qu’apprenti puis chargé de projet. Il quitte cet atelier en 1960, s’inscrit à la Chambre des Métiers en 1961 et à la fédération des Maîtres d’œuvre en bâtiment en 1963. Il demande ensuite à être inscrit au tableau de l’Ordre des architectes en 1977. Il est actif dans la région aixoise et y réalise de nombreux projets publics et privés.