Description
La première maison réalisée par Claude Parent
Projet lauréat du concours national lancé par le magazine La Maison Française en 1952, la Maison G. est l’œuvre des architectes Claude Parent, Ionel Schein et Gilles-Louis Bureau.
Construite de plain-pied, la maison développe une surface habitable de 116 m² environ au sein d’un terrain boisé de 702 m².
Une passerelle couverte légèrement surélevée mène à une entrée desservant les trois ailes de la maison. Au sud, l’espace de vie de 33 m² se compose d’un salon avec cheminée d’angle sculpturale ouvert sur le jardin grâce à une paroi de baies vitrées, et d’une salle à manger. La salle à manger s’ouvre sur un patio végétalisé grâce à une fenêtre oscillo-battante, et est connectée à la cuisine par un passe-plat.
L’espace nuit comprend trois chambres, une salle de jeux, une salle de bain et une salle d’eau.
Côté nord, se trouvent une cuisine indépendante et un garage facilement transformable en 4e chambre ou en bureau. Un studio indépendant de plus de 9 m² avec point d’eau est accessible par le jardin.
Une cave avec chaufferie au fioul complète l’ensemble.
Des travaux sont à prévoir.
La maison a conservé l’intégralité de ses matériaux, aménagements et rangements d’origine. Les meubles bibliothèques sur mesure et les banquettes de l’espace de vie sont signés Claude Parent. Le jardin est agrémenté d’un bassin réalisé par le mosaïste Maximilien Herzele, la terrasse est bordée d’un mur orné d’une mosaïque réalisée par André Bloc.
Au calme absolu, la Maison G. profite d’un emplacement privilégié en plein centre de Ville-d’Avray, à proximité du Parc de Saint-Cloud. Les commerces et transports (gare de Sèvres/Ville-d’Avray) sont à proximité immédiate.




Architecture moderne et esprit « mid-century »
Habitation ancrée dans le style et l’esprit des années 1950, la Maison G. développe un programme respectant scrupuleusement le cahier des charges imposé par le concours de La Maison Française : une maison fonctionnelle et spacieuse destinée à une famille de 5 personnes. L’architecture du projet évoque le modernisme américain de Frank Lloyd Wright ou de Richard Neutra, par ses lignes et sa silhouette horizontale, les réalisations de Marcel Breuer avec ses appareillages de pierres, ou encore la modularité des logements corbuséens.
La maison acte cependant un travail de questionnement sur l’espace. Le caractère innovant du projet se matérialise ainsi par un éclatement du plan, des pans de murs débordant de la structure vers le jardin, l’inclinaison des toitures terrasses, la différenciation subtile des espaces par des jeux de variation de hauteur sous plafond, la modularité des pièces grâce à des cloisons mobiles. Claude Parent et Ionel Schein jouent la carte de l’œuvre d’art totale : ils font appel à Alain Richard pour la décoration, Jean Maire pour le jardin et Antoine Fasani pour la mise en couleur. Les espaces sont meublés par la galerie Mai, avec des pièces de Pierre Guarriche, Max Bill et Bruno Mathsson. Quelques années plus tard, les membres du groupe Espace Maximilien Herzèle et André Bloc réalisent les mosaïques du bassin extérieur et du mur bordant la terrasse.


Le Premier Prix du concours de La Maison Française
La Maison G., jugée simple, fonctionnelle et d’esprit “américano-japonais” par le critique Michel Ragon, connaît un vif succès dès sa livraison. Inscrit dans la mouvance d’après-guerre qui popularise les questions d’aménagement intérieur au travers d’expositions, de salons et de publications, le concours de La Maison Française offre à Claude Parent et Ionel Schein (alors encore étudiants à l’Ecole des Beaux-arts) une formidable rampe de lancement et une première légitimité auprès du grand public.
Le magazine Elle, séduit par le projet, leur propose alors de participer à l’opération “Un toit pour chaque Français”, visant à promouvoir un modèle d’habitat idéal. Les deux jeunes architectes travaillent sur trois projets de maisons individuelles : “la Maison de la Tradition” ; “la Maison de l’Actualité” et “la Maison de la Hardiesse”, qui sont publiés par le magazine en 1953 et apportent à Claude Parent ses premiers clients.

Claude Parent © Archives Parent

Ionel Schein © Jeanbor Photeb
Claude Parent (1923-2016)
Architecte, théoricien et dessinateur français de talent, Claude Parent (1923-2016) est l’un des premiers de sa génération à remettre en question les principes du modernisme dès les années 1950, par ses écrits, ses prises de paroles, ses dessins et ses réalisations.
Lors de ses études aux Beaux-Arts de Toulouse en 1942 puis de Paris en 1946, il demeure en marge, notamment en raison de son refus face à l’académisme. Alors qu’il pense abandonner l’architecture, il rencontre Ionel Schein en 1949 lors d’un concours. Les deux étudiants rejoignent l’Atelier libre de Georges-Henri Pingusson en 1949 et fondent leur agence de conception architecturale en 1956.
En 1963, Claude Parent rencontre l’urbaniste Paul Virilio avec qui il fonde le groupe Architecture Principe (1963-1968) et donne naissance au concept de « fonction oblique ». Ils travaillent à un renouveau du vocabulaire architectural et développent des projets utopiques de villes régies par ce principe.
« La fonction oblique force l’homme à être consciemment participationnel en lui intégrant une “CHARGE POTENTIELLE” spécifique à chaque individu, exaltant son autonomie. »
– Claude Parent, « Structure », Architecture Principe, n°3, avril 1966, p.7.
La carrière de Claude Parent gagne en reconnaissance lors de sa nomination comme commissaire du Pavillon Français à la Biennale de Venise en 1970, où il met en pratique l’expérimentation de l’espace par les plans inclinés. La même année, il publie Vivre à l’oblique, où il diffuse le concept de la fonction oblique.
La figure d’avant-garde et les théories novatrices de Claude Parent ont eu une grande portée dans l’histoire de l’architecture du 20e siècle. De nombreux architectes se forment dans son atelier, notamment Jean Nouvel, et de grandes figures de l’architecture contemporaine internationale s’inspireront de son œuvre, à l’image de Rem Koolhaas, Daniel Libeskind ou Bernard Tschumi.
Bien qu’il demeure en marge de la profession, Claude Parent jouit d’une grande reconnaissance. En 1979, il gagne le Grand prix national de l’architecture, est nommé président de l’Académie d’architecture, puis devient membre de l’Académie des beaux-arts en 2005. La section française de la Biennale de Venise lui a rendu hommage en 1996, le FRAC d’Orléans lui a consacré une première rétrospective en 1999 et une grande exposition sur son œuvre construite et son œuvre graphique (dont la scénographie était signée Jean Nouvel) était organisée par la Cité de l’Architecture et du Patrimoine en 2009.
Infos techniques
Prix demandé : 1 498 000 € honoraires inclus
Prix hors honoraires : 1 440 000 €
Honoraires à la charge de l’acquéreur : 4.03 % TTC soit 58 000 €
Pleine propriété
Taxe foncière : NC
CLASSE ENERGIE : G / CLASSE CLIMAT : G
Diagnostics réalisés avant le 1er juillet 2021.
Logement à consommation énergétique excessive : classe G

