Vendu

Maison Arts and Crafts

Lucien Bechmann architecte
1910
Jouy-en-Josas (78)

VENDU

 

 

200 m²
Terrain arboré: 5746 m²
6 chambres
1 salle de bain, 2 salles d’eau

Description

Cette superbe maison, nommée Le Vallon, a été construite par l’architecte Lucien Bechmann dans les années 1910. Son architecture révèle un goût prononcé pour le bois et l’architecture néo-normande, bien avant la vogue régionaliste de l’entre-deux guerres.

Au cœur d’un terrain richement arboré de 5 746 m², cette grande maison familiale développe une surface habitable de 200 m² sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée prennent place l’entrée avec un bel escalier en bois desservant l’étage, un grand salon traversant avec cheminée, une salle à manger, une cuisine et un garage. Le 1er étage accueille une chambre parentale avec bow-window et salle de bain, deux chambres, une salle d’eau et une partie indépendante, avec sa propre entrée extérieure, comprenant une grande chambre avec cheminée (nursery) et deux chambres aménageables avec coin cuisine et salle d’eau. Le rez-de-jardin, aménageable en salon et cuisine d’été, ouvre sur une magnifique terrasse.

La maison se situe à Jouy-en-Josas, jolie commune de la Vallée de la Bièvres. A seulement 15 km de Paris, elle a su préserver son identité et offre une excellente qualité de vie. La maison se trouve à 10 minutes à pied du centre-ville, avec les commerces, écoles et transports (bus, tram, SNCF, RER).

Un témoignage rare en France

Inscrite aux Monuments Historiques en 2009, cette magnifique maison est l’un des rares témoignages français du mouvement anglo-saxon Arts and Crafts. Elle porte en gestation toutes les qualités des œuvres magistrales de Bechmann. L’architecte soigne tout particulièrement le décor intérieur et extérieur de cette villa. Les façades à pans de bois habillées de briques rouges sont animées par de nombreuses ouvertures qui apporte rythme et luminosité. Le grand raffinement des boiseries s’accompagne d’un traitement soigné des huisseries conservées dans leur état d’origine.

Lucien Bechmann

Fils de Georges Bechmann (1848-1927), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, Lucien Bechmann (1880-1968) intègre l’Ecole des Beaux-arts de Parus en 1898. Il se forme dans l’atelier réputé de Victor Laloux, d’où il sort diplômé en 1905.

Principalement actif à Paris et dans la région parisienne, Bechmann travaille essentiellement pour une clientèle privée et réalise dès les années 1910 de grands projets dans la capitale : l’hôpital Rothschild (1909-1914), la synagogue Chasseloup-Laubat (1912) ou encore l’aménagement des stations de l’actuelle ligne 12, notamment la rotonde d’accès de la station Saint-Lazare (1910).

Après la Première Guerre Mondiale, il travaille avec Jean-Claude Nicolas Forestier et Léon Azéma au plan d’ensemble de la Cité universitaire internationale de Paris. Il réalise les pavillons de la fondation Deutsch de la Meurthe (1922-1925), les pavillons d’entrée (1932-1933) et le pavillon Victor-Lyon (1950). Pendant trente ans, il reste l’architecte conseil de la Cité.

Au retour d’un voyage d’étude aux Etats-Unis, il construit à Paris l’une de ses œuvres les plus encensées par la critique de l’époque, l’immeuble de bureaux de la compagnie Shell, dit le Washington Plaza (1930). Fort de sa formation américaine, il applique une planification minutieuse du chantier, lui permettant d’écourter la durée des travaux d’une année tout en respectant les coûts.

Tout au long de sa carrière, il réalise de nombreuses maisons dont les villas Mascart à Saint-Cloud (1908), Hirsch à Neuilly-sur-Seine (1911) ou sa propre villa à Jouy-en-Josas (1910-1911). Elles témoignent d’une certaine filiation avec l’architecture de brique de la fin du XIXe siècle et l’architecture néo-normande.

Connu pour ses façades de style régionaliste pittoresque, Bechmann reconnaît l’influence du style médiéval normand dans son œuvre. Cependant, sa production témoigne d’un certain éclectisme et ses dernières œuvres, parfois réalisées en collaboration avec son fils Roland, montrent également des influences Art déco.

Les Yvelines, banlieue investie par la bourgeoisie en raison de sa proximité avec la capitale et de sa qualité de vie, ont souvent été un terrain d’expérimentation pour les architectes du Mouvement Moderne. La villa Savoye, à Poissy, construite par Le Corbusier de 1928-1931 est considérée comme un emblème de l’architecture moderne. Le Corbusier y applique les cinq points de l’architecture moderne (les pilotis, le toit-terrasse, le plan libre, la façade libre et les baies en bandeau). Cette villa, véritable manifeste d’une architecture nouvelle fut classée Monument historique en 1964. Le château de Mézy, dit Le Gibet, réalisé par Robert Mallet-Stevens en 1923 à Mézy-sur-Seine et la villa Bomsel construite par André Lurçat à Versailles en 1924 démontrent encore la qualité de l’architecture du Mouvement Moderne dans les Yvelines.