Vendu

Duplex avec terrasses

Renée Gailhoustet architecte
1985
Aubervilliers (93)

 

 

 

87 m²
Terrasses : 25 m²
1 chambre (2 possibles)
1 salles d’eau

Description

Un appartement brutaliste au réaménagement contemporain

Ce duplex signé par l’architecte Renée Gailhoustet a été entièrement rénové en 2015.

La pièce de vie principale de 74 m², ouverte sur une loggia de 4 m² et une terrasse de 12,5 m², accueille un espace salon, salle à manger et cuisine. La cuisine et la salle de bains sont aménagées côté Ouest, tandis que l’espace offre, côté Est, la possibilité d’aménager deux chambres avec vue sur une terrasse privative. A l’étage, la chambre de 12,5 m² s’ouvre sur une deuxième terrasse privative de 12,5 m².

Les terrasses avec triple exposition bénéficient de 40 cm de profondeur de terre, permettant toutes sortes de plantations, du jardin potager aux arbres et arbustes.

Il est situé dans la partie résidentielle privée du quartier de la Maladrerie, au coeur d’Aubervilliers, à 8 minutes à pied du métro ligne 7 Fort d’Aubervilliers.

Un aménagement contemporain graphique

Une bibliothèque intégrée s’articule autour de l’escalier et se prolonge dans la chambre à laquelle celui-ci permet d’accéder. L’aménagement est caractérisé par des matériaux bruts : béton brut révélé de la structure d’origine ; parquet de chêne brut contrastant avec le vert tendre de l’environnement planté, ainsi que par des couleurs tranchées sur fond noir et blanc. Réinterprétant le langage brutaliste de Renée Gailhoustet, cet aménagement dialogue naturellement avec la structure d’origine et contribue au caractère exceptionnel de cet appartement.

La Maladrerie : une utopie urbaine

Renée Gailhoustet réalise le quartier de la Maladrerie entre 1975 et 1985. Véritable utopie urbaine, l’ensemble s’étend sur 8 hectares et prend l’aspect d’une colline sculpturale investie par la végétation. Il comprend une petite résidence privée, 900 logements en duplex ou en triplex, 40 ateliers d’artiste, un foyer pour personnes âgées, des commerces et des équipements.

Chaque appartement dispose d’un plan libéré des murs porteurs qui permet à chaque habitant d’aménager son logement selon son désir, ainsi qu’un jardin ou au minimum une terrasse en pleine terre pour jardiner.

Renée Gailhoustet

L’une des rares femmes architectes de sa génération, Renée Gailhoustet est née en 1929 à Oran. Elle étudie la philosophie à la Sorbonne et milite aux Jeunesses communistes avant de se tourner vers l’architecture. À l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, elle intègre l’atelier de Marcel Lods, André Hermant et Henri Trezzini, le seul qui accepte les femmes à l’époque. Elle y rencontre l’architecte Jean Renaudie (1925-1981) en 1952. Elle crée sa propre agence en 1964 (dont les portes ferment définitivement en 1999) puis est nommée Architecte en chef de la rénovation du centre-ville d’Ivry-sur-Seine en 1969.

Renée Gailhoustet a réalisé de nombreuses opérations de logements sociaux en Île-de-France. Inspirée par le travail de Jean Renaudie ainsi que par le travail théorique du groupe Team X, elle développe des typologies d’édifices qui dépassent les standards fonctionnalistes inspirés de Le Corbusier : des immeubles en gradins à la géométrie complexe et imbriquée, qui offrent une grande diversité de logements.

En 2022, la tour Raspail à Ivry-sur-Seine, la première réalisation de sa carrière, a été inscrite au titre des monuments historiques, et le Liégat a reçu le Label Architecture Contemporaine Remarquable.

L’œuvre de Renée Gailhoustet a été récompensée, bien que tardivement dans sa carrière, à l’échelle nationale et internationale. Elle a reçu de nombreux prix, dont la Médaille d’honneur de l’Académie d’Architecture en 2018 et le Grand Prix des Arts de Berlin l’année d’après. Elle remporte en mai 2022 le Prix d’architecture pour sa « contribution extraordinaire au logement social en France […] » par la Royal Academy of Arts de Londres. Plus récemment, en octobre 2022, Renée Gailhoustet a obtenu le prix d’honneur du ministère de la Culture pour l’ensemble de son œuvre, quelques mois avant de s’éteindre dans son appartement d’Ivry-sur-Seine, le 4 janvier 2023.