A vendre

Appartement postmoderne

Ricardo Bofill architecte – Taller de Arquitectura
1986
Cergy-Pontoise
195 000 €

 

01 53 00 97 44

 

72 m²
Parking
2 chambres
1 salle de bain

Description

Un appartement dans une réalisation iconique du postmodernisme

Dans le quartier de l’Axe Majeur à Cergy-Pontoise, cet appartement est situé dans le Belvédère Saint-Christophe, célèbre ensemble signé par l’architecte Ricardo Bofill en 1986. Il offre une vue imprenable sur la monumentale place des Colonnes.

Situé en étage élevé, cet appartement déploie une surface Carrez de 72 m². Il a fait l’objet d’une rénovation complète en 2010 et offre des espaces contemporains en excellent état.

Il accueille une entrée, un séjour, une cuisine séparée équipée, deux chambres, une salle de bain et des toilettes séparées. Traversant, il a conservé la distribution spatiale d’origine qui scinde l’espace en partie jour et partie nuit. L’ensemble du bâtiment et l’appartement sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. L’appartement est vendu avec une place de parking.

Le volume de l’espace de vie est animé par deux niches cylindriques, expressions en creux des emblématiques colonnes du bâtiment. La grande baie vitrée carrée du séjour offre un cadrage théâtral sur la place des Colonnes et son obélisque. La cuisine et la salle de bain ont conservé leurs faïences d’origine. Les deux chambres donnent sur la promenade de l’Axe Majeur et sa perspective paysagère, conçue par l’artiste israélien Dani Karavan dans les années 1980.

Le Belvédère Saint-Christophe est situé à 6 minutes à pied du RER Cergy-Saint Christophe (ligne A), accessible par un chemin piéton où l’on trouve de nombreux commerces, et un marché deux fois par semaine.

Situé sur la célèbre place des Colonnes à Cergy, l’appartement bénéficie en outre d’un accès à la promenade de l’Axe Majeur, accessible par l’arrière du bâtiment.

Le Belvédère Saint-Christophe

Le Belvédère Saint-Christophe, projet phare de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, est implanté sur le plateau du Puiseau qui domine la vallée de l’Oise. L’ensemble est constitué d’un vaste bâtiment en croissant orienté vers la vallée et de deux bâtiments-îlots carrés délimitant une place publique en amphithéâtre, marquée en son centre par une sculpture monumentale de Dani Karavan. Les édifices encadrent des espaces verts selon le modèle de la cité-jardin. La composition d’ensemble, basée sur un module géométrique de base carrée, dessine de longues lignes horizontales, inspirées de l’architecture georgienne anglaise.

Le bâtiment s’inscrit dans la mouvance postmoderne, qui prend le contrepied de la volonté moderniste d’innovation formelle fondée sur l’oubli de la tradition, et réintroduit la composition classique et l’ornement, dans un rapport à l’histoire oscillant entre l’hommage et le pastiche. La façade intérieure prend la forme d’une colonnade grandiose évoquant un péristyle dorique, qui alterne colonnes et verrières monumentales surmontée d’une frise de baies carrées et triglyphes, dans une référence théâtrale à l’architecture grecque de la période archaïque (7e siècle av. J-C.). La façade extérieure dessine un mur d’enceinte rythmé de tours carrées. A l’intérieur de l’édifice, chaque logement présente une spatialité efficace et une double orientation qui permet d’optimiser l’ensoleillement, la ventilation naturelle des pièces et une diversité de points de vue sur l’horizon.

Cergy Pontoise – Ecole des Plants, 1970 – 1972 © Jean Renaudie architecte

Axe Majeur © Ville de Cergy-Pontoise

Cergy-Pontoise, une ville nouvelle à la française

À partir des années 1960, le concept des ville-nouvelles se développe en France, afin de désengorger les métropoles saturées, en proposant des villes indépendantes à proximité, avec leurs infrastructures propres. Cette nouvelle approche vise à se distinguer des grands ensembles alors décriés, tout en proposant une solution au mal logement. En 1965, le Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme de la région de Paris acte le développement de ces nouveaux projets d’urbanisme.

La ville-nouvelle de Cergy-Pontoise se développe à partir de 1970 autour de l’Oise, avec l’inauguration du bâtiment de la Préfecture, projeté par Henry Bernard, auteur de la Maison de la Radio (1963). Dans un premier temps, les usines s’y installent et les premiers cinémas et commerces ouvrent. En 1972, les nouveaux quartiers voient arriver leurs premiers habitants.

Cergy-Pontoise est également marquée par une œuvre d’art paysagère, l’Axe Majeur, récemment classée « patrimoine d’intérêt régional ». Cette œuvre monumentale, réalisée par Dani Karavan entre 1980 et 2010, offre un parcours ponctué de différentes stations, débutant par la Tour Belvédère située au centre de la Place des Colonnes,  et descendant jusqu’à l’Oise en passant par l’Amphithéâtre de Gérard-Philipe et l’impressionnante Passerelle, structure métallique rouge emblématique.

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01 53 00 97 44

Ricardo Bofill et le retour à l’histoire

« L’architecture moderne est morte à Saint Louis, Missouri, le quinze juillet 1972 à quinze heure trente deux »

Avec le dynamitage des grands ensembles de Pruitt-Igoe, dans le Missouri, qui s’inspiraient de l’Unité d’habitation de Le Corbusier, Charles Jencks, théoricien de l’architecture, prononce la fin de l’architecture moderne au profit de l’architecture postmoderne. Ce courant architectural, d’abord apparu aux États-Unis dans les années 1960, est un concept évolutif prônant le refus d’une architecture trop rationaliste et unitaire. C’est dans cette pensée que Ricardo Bofill fonde en 1963 le Taller de Arquitectura, devenant ainsi le chef de file de la production postmoderne en Espagne et en France.

Dans les années 1960, ses premiers projets sont surtout marqués par l’emploi de la brique en façade, notamment dans le projet d’immeuble d’habitation Nicaragua (1965), et une polychromie des matériaux, comme le Gaudí District (1968). Ce n’est réellement que dans les années 1970 que son architecture s’oriente vers une tendance néo-classiciste.

Son projet de 1975 pour le quartier des Halles présente un plan baroque et des jardins à la française, avec des bâtiments aux colonnes d’ordre colossal. Ricardo Bofill signe plusieurs projets en région parisienne : Les Arcades du Lac-Le Viaduc (1982), Les Espaces d’Abraxas (1983), Les Échelles du Baroque (1986), Les Colonnes de Saint-Christophe (1986). Ces réalisations présentent plusieurs éléments faisant référence à l’architecture classique antique, comme des arcades, des frontons de temple, des triglyphes ou encore des pilastres, ancrant franchement son architecture dans un postmodernisme néoclassique.

Infos techniques

Prix : 195 000 €
Les honoraires sont à la charge du vendeur.
Copropriété :
Pas de procédure en cours.
Montant moyen annuel de la quote-part de charges courantes :
Taxe foncière :

DPE EN COURS



		

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