Vendu

Appartement dans l’Immeuble Molitor

Le Corbusier et Pierre Jeanneret
1934
Paris 16
VENDU

 

 

58 m²
Balcon
1 chambre
1 salle de bain

Description

Un appartement dans le mythique immeuble Molitor

Cet appartement avec balcon se situe dans l’unique immeuble de rapport réalisé par Le Corbusier et Pierre Jeanneret à Paris, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2016. Les deux derniers niveaux sont occupés par l’appartement-atelier de Le Corbusier, où l’architecte avait aménagé son lieu de vie et son atelier de peinture.

L’appartement offre une surface de 58 m² LC. Il accueille une entrée, une cuisine ouverte, un salon ouvrant sur un balcon filant, un espace nuit, une salle de douche.

Le salon, agrandi visuellement par un mur de miroirs et animé par les poteaux structurels de l’immeuble, est délimité par une légère variation de hauteur de plafond qui dessine une grande courbe. Il est inondé de lumière naturelle grâce à ses grandes baies vitrées. Le balcon est bordé par un garde-corps en métal perforé peint en noir, au graphisme caractéristique de l’immeuble.

Une fenêtre en verre dépoli permet à la lumière naturelle d’éclairer la cuisine tout en préservant l’intimité du lieu. La cuisine présente des aménagements en bois réalisés sur mesure et se termine par un bar convivial en arc de cercle.

L’espace nuit est desservi par deux marches en arc de cercle, qui reprennent le dessin du bar de la cuisine. Des cloisons japonaises en bois permettent d’isoler la chambre de l’espace de vie.

Une cave complète l’ensemble.

Des travaux de rafraîchissement sont à prévoir.

A deux pas du Parc des Princes et de Roland-Garros, l’immeuble est situé à cheval entre le 16ème arrondissement de Paris et Boulogne-Billancourt, dans le prestigieux parcours architectural des années 1930. Il profite de toutes les commodités de proximité et est desservi par le métro parisien (stations Porte d’Auteuil et Exelmans).

Le premier immeuble d’habitation en verre de l’histoire de l’architecture moderne

Construit entre 1931 et 1934, l’immeuble Molitor s’élève sur 8 étages et comprend entre 2 et 3 appartements par niveau. Il est issu d’une commande de la Société Immobilière de Paris Parc des Princes pour un immeuble d’habitation. Il s’agit du seul immeuble de rapport conçu par Le Corbusier à Paris, qui préfigure notamment le concept des Cités Radieuses, idéal moderne alliant les avantages du logement collectif et individuel.

Il met en œuvre 4 des 5 points de l’architecture moderne, à savoir le plan libre, la façade libre, les fenêtres en bandeau et la toiture terrasse. La liberté de plan est rendue possible grâce à l’emploi d’une structure de poteaux porteurs en béton, et permet une grande diversité d’aménagement des logements en fonction des besoins des habitants.

La façade audacieuse, entièrement vitrée, est constituée d’un squelette d’acier noir, de panneaux de verre armé et de briques de verre Nevada, selon un principe qui évoque la Maison de Verre réalisée par Pierre Chareau, Bernard Bijvoet et Louis Dalbet en 1931 dans le quartier Saint-Germain. La composition d’ensemble est animée par des balcons filants et un immense oriel de deux étages, en léger porte-à-faux.

L’immeuble a fait l’objet d’une campagne de restauration en 2018.

Hôtel de Ville de Boulogne-Billancourt, dessin préparatoire, Tony Garnier architecte, Collection du Musée de beaux-arts de Lyon

Atelier Dora Gordine, frères Perret, 1929

Boulogne-Billancourt, terre d’avant-garde

Berceau de grandes aventures industrielles et artistiques au début du 20e siècle, Boulogne-Billancourt devient la terre de prédilection de l’avant-garde créatrice durant l’entre-deux-guerres : le marchand d’art cubiste Daniel-Henry Kahnweiler, les pionniers du cinéma (Abel Gance, Jean Renoir), de la sculpture (Landowski, Joseph Bernard, Lipchitz), de la peinture (Juan Gris, Chagall) et de la littérature (Michel Leiris, André Malraux). L’effervescence de la ville dans les années 1920 incite les artistes à s’installer à Boulogne-Billancourt. Ils choisissent le quartier du Bois de Boulogne et du Parc des Princes pour faire construire leur maison et font appel aux architectes les plus novateurs de leur temps (Le Corbusier, Perret, Mallet-Stevens, Patout). La ville connaît son âge d’or architectural.

Des projets d’urbanisme conçus à l’intention du maire André Morizet et plusieurs commandes privées pour une clientèle aisée désireuse de vivre dans un nouveau monde de formes amènent Le Corbusier à Boulogne. Il y réalise plusieurs « architectures manifestes » pour des amis artistes, des industriels et de grands bourgeois : outre les ateliers de Jacques Lipchitz et d’Oscar Miestchaninoff (1925), la maison Cook (1927), la villa Ternisien aujourd’hui démolie (1927) et l’immeuble Molitor où il vécut (1934).

Le Corbusier en 1961. ©

Charles-Édouard Jeanneret, dit Le Corbusier

Né en 1887 en Suisse, et mort en 1965, Charles-Édouard Jeanneret, plus connu sous le nom de Le Corbusier, est un architecte et urbaniste connu pour sa capacité à faire de l’architecture un art total. Il pense le bâti, l’aménagement intérieur, tant en termes d’ameublement que de confort et prend en compte la dimension urbanistique de toutes ses réalisations. Il demeure incontestablement l’une des figures les plus emblématiques du Mouvement moderne.

Tout au long de sa carrière, Le Corbusier partage ses visions et théories par sa participation à des expositions internationales comme celle de 1925, où il présente le Pavillon de l’Esprit Nouveau, et celle de 1937, avec son Pavillon des Temps Nouveaux.

Défenseur du modernisme et rejetant les arts décoratifs, Le Corbusier inscrit sa pensée architecturale dans ses villas, plus particulièrement dans la villa Savoye en 1928, où il théorise les « cinq points de l’architecture moderne » (les pilotis, le toit-terrasse, les fenêtres en bandeau, la façade libre et le plan libre).

Bien qu’il ait été l’un des architectes les plus prolifiques de son temps, une grande partie de ses projets n’ont jamais vu le jour comme le Plan « Voisin » ou encore la Ville contemporaine de trois millions d’habitants. Parfois trop polémiste ou radical aux yeux du grand public, l’œuvre de Le Corbusier connaît toutefois une résonance internationale. Son dernier grand projet lui est offert par la ville de Chandigarh, en Inde. Il est chargé de diriger l’entièreté des travaux d’urbanisme pour la création de la nouvelle capitale du Pendjab, où il mêle béton brut et végétation luxuriante.



		

Vous aimerez peut-être aussi…