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Exposition sur l’îlot utopique de Raon-L’Etape

By 14 mai 2024octobre 2nd, 2024No Comments

A l’occasion de la réouverture prochaine du motel de « L’Eau vive » à Raon-L’Etape inauguré en 1968, une exposition consacrée au travail de Pascal Häusermann et Claude Costy ouvre ses portes au musée Pierre Noël de Saint-Dié-des-Vosges du 27 avril au 25 août 2024.

Affiche de l’exposition, crédits Studio 2920g

Maître de l’ »architecture-sculpture », le couple Häusermann-Costy revendique une architecture aux concepts souples, autant dans les formes bâties que sur les aspects sociétaux et administratifs. Leurs réalisations se caractérisent par des formes organiques en béton projeté, sans parois et angles droits. Selon Claude Costy: “Cela donne une sensation de liberté. Il n’y a pas de commencement ni de fin.”

Pascal Häusermann à « L’eau vive », 1967, photographie, collection privée

L’exposition est centrée sur l’œuvre la plus aboutie du couple, L’Eau-vive”, village hôtelier de 11 bulles situé sur une île fluviale formée par les bras de la rivière La Plaine. Ses formes rondes d’un blanc lumineux se déploient au sein d’un cadre verdoyant et offrent à la clientèle un lieu convivial, poétique et inspirant. Loin d’être de simples fantaisies, ces maisons-bulles répondent à des préoccupations techniques et économiques dont témoignent l’économie des matériaux et l’optimisation de l’espace. 

Laissé pendant quelques années à l’abandon, le lieu est restauré au début des années 2000 par une équipe de cinq passionnés des années 60-70. Ils souhaitent redonner vie à leur style décoratif d’origine et décorent les habitations d’objets de designers comme Charles Eames ou Verner Panton. Avec leurs formes courbes, leurs motifs fantaisistes et leurs couleurs vives, les bulles renouent avec l’esprit psychédélique caractéristiques des années 1970. 

Les bulles hôtelières, crédits Musée Pierre Noël

Le parcours présente un corpus varié composé de dessins originaux, maquettes, photographies, publications d’époque, extraits de film qui permettent de suivre la genèse, la mise en œuvre, le design du projet et sa réception au fil des années. Successivement adulé, protégé, abandonné puis réhabilité, cet îlot utopique est finalement classé monument historique en 2014.  

Pauline Leroux