Vendu

Appartement Art Nouveau

Hector Guimard architecte
1895
Paris (75)

 

 

 

90 m²
Deux balcons
2 chambres
1 salle d’eau

Description

Une pièce de collection historique à habiter!

Ce superbe appartement prend place au sein du Castel Béranger, chef d’œuvre majeur de l’Art Nouveau français réalisé par l’architecte Hector Guimard entre 1895 et 1898 classé Monument Historique.

En étage élevé, l’appartement développe une surface de 90 m² Loi Carrez et bénéficie d’une triple orientation. Il comprend une belle entrée, une double réception avec salle à manger orientée plein sud et salon prolongés par deux balcons, une cuisine équipée, deux chambres avec rangements intégrés et une salle d’eau. Une cave complète l’ensemble.

Il se situe au cœur du 16e arrondissement, à proximité des stations de métro Jasmin et Ranelagh.

L’appartement a conservé ses détails d’origine signé par l’architecte : grandes fenêtres avec vitraux colorés, poignées de portes et de fenêtres en laiton et porcelaine ouvragés, cheminées sculpturales, mosaïques, moulures, etc. Les balustrades en fer forgé des balcons sont ornées des fameux masques ayant donné à l’immeuble son surnom de  « Maison du Diable ».

En façade, Hector Guimard souligne l’autonomie des volumes de l’immeuble par l’emploi de matériaux contrastés : meulière, pierre de taille, brique ou céramique. Il orne son immeuble d’un riche bestiaire composé de crustacés, de chats, d’oiseaux ou d’hippocampes et de motifs végétaux et marins. Guimard signe ici une œuvre d’art totale et dessine l’intégralité des éléments la composant, de l’architecture jusqu’aux poignées de portes en passant par les papiers peints.

Hector Guimard

Hector Guimard (Lyon, 1867-New York 1942) est le représentant majeur de l’Art Nouveau en France. Longtemps considéré comme un acteur secondaire du mouvement, il n’a laissé derrière lui aucune postérité, ni disciple ni école. Il réalise notamment les stations de métro parisiennes (1900-1902), aujourd’hui emblématiques de la capitale.

Il reçoit la commande du Castel Béranger fin 1894 de la part d’Elisabeth Fournier, une bourgeoise catholique résidant à Auteuil.  L’autorisation de la Ville de Paris pour la construction de ces trois bâtiments d’habitation est obtenue le 16 septembre 1895. Durant l’été précédant cette autorisation, Hector Guimard rencontre Victor Horta lors d’un voyage en Belgique et en Hollande. Profondément marqué par cette rencontre, Guimard adopte dès lors le concept d’œuvre d’art totale qu’il appliquera à chacune de ses réalisations. Le gros œuvre de l’immeuble débute à l’automne 1895 et s’achève en 1896. Guimard entame ensuite l’intégralité des décors intérieurs et extérieurs (lambris, papiers peints, cheminées, quincaillerie, encorbellements, garde-corps). Il consacre l’année 1897 à la mise au point des vitraux et des modèles de meubles.  En 1898, le Castel Béranger est totalement achevé et occupé ; malgré les critiques (on parle de « la Maison du Diable » en référence aux figures des masques des garde-corps), la publicité dont il jouit attire de nombreux locataires. Parmi eux, Hector Guimard lui-même, l’architecte décorateur Pierre Selmersheim et le peintre Paul Signac, qui parle de l’immeuble en ces termes :

« Le Castel Béranger n’a de romantique que sa dénomination; c’est un très moderne immeuble de rapport à trois corps contenant une quarantaine d’appartements.

Sa façade, au lieu d’être l’habituel rectangle, percé d’ouvertures symétriques, est multiple: la brique rouge ou émaillée, la pierre blanche, le  grès flammé, la meulière s’y disposent en pans inégaux et en teintes variées sur lesquels grimpent, teintés d’un unique bleu-vert, le fer et la fonte des balcons, des bow-windows, des ancres de chaînage, des tuyaux, des chêneaux, et les boiseries, d’une teinte identique, mais à un ton plus clair.

La porte d’entrée en cuivre rouge étincelle le vestibule n’a rien du banal vomitoire acajou en faux-marbre : les grès flammés de Bigot, le cuivre, la tôle découpée, la mosaïque de grès cérame, la fibrocortchoïna le revêtent somptueusement; les escaliers n’ont pas la sournoise gravité de celui de Pot-Bouille : ils sont hardiment orangés bleu ou vert, les murs recouverts de cordolova et d’étoffes aux arabesques dynamogéniques, les marches tendues de tapis aux entrelacs escaladeurs.

Chaque appartement a son caractère particulier: le bourgeois, le travailleur, l’artiste, le smart y peuvent trouver ce qui leur convient; l’amateur des jardins y peut satisfaire ses goûts grâce aux plates-bandes du rez-de-chaussée ou des terrasses supérieures. »