Maison écologique

Edifiée sur un terrain arboré de 600 m² en lisière de forêts, elle offre une surface habitable de 160 m² répartie sur deux niveaux et profite d’une jolie vue sur l’église médiévale du bourg, classée Monument historique.

Le rez-de-chaussée accueille une entrée, une vaste pièce à vivre entièrement ouverte sur le jardin composée d’un salon, d’une salle à manger et d’une cuisine équipée, une buanderie et des toilettes invités. L’étage comprend un superbe bureau cathédrale, trois chambres avec chacune sa mezzanine, une salle de bain et une salle d’eau. Son ouverture généreuse sur le jardin et ses parois habillées de bois créent une atmosphère douce et chaleureuse, en lien étroit avec la nature.

Un projet récent permet d’envisager la création d’un atelier de 65 m² environ sur 3 niveaux, ainsi qu’une piscine écologique dans le jardin.

La maison a fait l’objet d’une réhabilitation en 2017 par le propriétaire actuel. Elle présente aujourd’hui une nouvelle peau durable en ganivelle de châtaignier français, en lien avec son environnement immédiat : la plus vaste forêt de châtaigniers d’Île-de-France.

Elle profite d’un emplacement préservé, sans aucun vis-à-vis et en retrait de l’espace public. On y accède, d’un côté, par une impasse piétonne plantée d’érables et, de l’autre, par une allée carrossable végétalisée. 

Depuis sa livraison en 2009, cette maison a connu une postérité remarquable. Maintes fois publiée et primée (sélectionnée pour le Prix Archinovo 2011), elle constitue un projet innovant et pionnier en matière d’habitat écologique.

Certifiée passive, elle en possède toutes les caractéristiques. Elle s’auto-alimente en énergie électrique solaire et permet une régulation de l’apport lumineux et du chauffage passif grâce à sa peau de bois posée à claire-voie, constituée de vastes panneaux mobiles sur sa façade sud. Cette enveloppe confère au bâti une élégance et une dimension quasi sculpturale à l’échelle du paysage.
Les volets novateurs, qui se plient en accordéon sur les deux niveaux de la façade, permettent aux habitants d’agir directement sur la porosité entre espaces intérieurs et extérieurs.

Cette conception énergétique révolutionnaire mise sur un plan rectangulaire classique, dont la compacité participe de la performance. Des cloisons amovibles permettent d’en moduler l’espace intérieur, pour une grande flexibilité d’usage.

Tout en simplicité, le travail de l’agence Karawitz s’inscrit ici dans le désir d’intégrer un bâti contemporain à la culture et au patrimoine local. La proximité de l’église médiévale classée Monument historique du centre-bourg, nécessitant l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France, a constitué une des lignes directrices du projet. Les architectes s’inspirent ainsi des formes du vernaculaire et allient architecture traditionnelle francilienne et écriture contemporaine à une démarche profondément écologique.

L’agence Karawitz, pionnière de l’habitat bioclimatique, a été créée en 2006 à Paris par l’architecte d’origine bulgare Milena Karanesheva et l’architecte d’origine autrichienne Mischa Witzmann, qui se sont rencontrés à l’université technique de Vienne. Après différentes collaborations au sein d’agences autrichiennes puis parisiennes, le duo crée Karawitz en 2006. Leur travail est rapidement récompensé par le Vizar, prix européen d’architecture, et par le Prix spécial du Ministère de la Culture de Bulgarie. En 2010, l’agence est lauréate du concours Diapason pour un projet d’habitat participatif sur les bords du canal de l’Ourcq à Paris.

Quatorze ans après sa création, l’agence se consacre à quatre grands sujets de recherche appliquée : la construction d’habitats individuels et collectifs intégrant les principes bioclimatiques ; l’habitat participatif et son rôle dans l’espace urbain ; la réhabilitation et la mutation des bureaux et bâtiments tertiaires ; l’architecture contemporaine à ambition sociale dans des zones au climat et à l’histoire unique (Congo).

Leur intention est de concevoir une architecture de qualité, libérée de toute idéologie et de tout dogmatisme. Leurs projets intègrent toujours une dimension écologique, considérée comme une conséquence logique d’une démarche respectueuse et économe des ressources environnementales.